Fillon : "personne ne défend les chrétiens d'Orient !"

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L'ancien Premier ministre organise une soirée au Cirque d'Hiver pour sensibiliser l'opinion et récolter des fonds.
INTERVIEW

"Les chrétiens d'Orient sont les premières cibles d'une épuration culturelle, spirituelle et humaine". François Fillon s'est rendu plusieurs fois en Irak depuis un an. Mardi, il organise une soirée au Cirque d'Hiver pour sensibiliser l'opinion et récolter des fonds. Mardi matin matin, il est venu défendre sa cause sur Europe 1 et rappeler sa volonté "d'éradiquer l'Etat islamique".

"Ce ne sont pas des immigrés clandestins mais des réfugiés politiques". Pour le député de Paris, "il faut accueillir ces chrétiens, d'abord car c'est notre tradition. Ce ne sont pas des immigrés clandestins mais des réfugiés politiques, avec un droit à l'asile. Mais, surtout, il faut se mobiliser pour éliminer les causes qui les conduisent à quitter le Proche orient. Et ces causes, on les connaît, c'est la montée du fondamentalisme islamique qui n'est pas, aujourd'hui, combattu avec l'énergie nécessaire".

"Ce que je demande, c'est une alliance mondiale contre un danger mondial". Critique à l'égard des décisions politiques prises ces derniers temps, l'ancien Premier ministre estime qu'il "faut enfin adopter une stratégie – comme je la  réclame depuis des mois et des mois – qui ne soit pas seulement celle des occidentaux, avec des bombardements aériens qui, certes, aident les troupes au sol, mais ne permettent pas de régler la question de la présence de cet Etat islamique, qui prend des positions de plus en plus forte. Ce que je demande, c'est une alliance mondiale contre un danger mondial. Il faut que les Européens et les Américains cessent de faire la fine bouche en refusant de parler à ceux qui pourraient leur permettre de gagner ce conflit".

Et François Fillon d'ajouter, toujours concernant la question des chrétiens d'Orient : "personne ne les défend ! Il n'y a aucune manifestation de solidarité dans le monde autour d'eux, comme cela a pu être le cas pour d'autres causes."

"L'islam n'est pas un enjeu électoral". Lundi s'est tenu, à l'Assemblée nationale, un forum sur l'islam. Pour Manuel Valls", c'est un enjeu électoral". François Fillon, lui, estime que c'est "désespérant s'il pense que l'islam est un enjeu électoral. Ce qui est en cause, c'est l'intégration de l'islam dans la République. Comme il y a eu, pendant 200 ans, un problème d'intégration de la religion catholique dans la république, il faut que l'islam s'intègre. Ce que l'on a exigé des catholiques, il faut que les musulmans l'acceptent de la même façon".

>> L'intégralité de l'entretien en vidéo :


Fillon : "L'Europe perd du crédit à ne pas...par Europe1fr