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Femme insultée par un policier : «Il a craché sur l'uniforme et n'a plus sa place»

Manon Fossat . 1 min

Sur Europe Matin mercredi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est revenu sur les propos insultants d'un policier à l'encontre d'une femme qui avait porté plainte pour agression sexuelle. Il a affirmé que celui-ci n'a plus sa place dans la police nationale et "a sali l'uniforme de la République". 

Le préfet de police de Paris Didier Lallement a saisi la "police des polices" (IGPN) et demandé la suspension d'un policier pour avoir traité de "pute" une femme qui avait porté plainte pour agression sexuelle, a indiqué mardi la préfecture dans un communiqué. "Grosse pute", "elle refuse la confront' (confrontation, ndlr) sale pute". Dans un message laissé par erreur sur le répondeur de la plaignante, on entend un policier l'insulter à plusieurs reprises, selon un enregistrement dévoilé par Mediapart. 

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Invité sur Europe Matin mercredi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a estimé que le policier "a craché sur l'uniforme de la République" et "n'a plus sa place dans la police nationale". "J'ai pris comme décision lorsque je suis arrivé place Beauvau que toute personne qui a été condamnée pour violences conjugales ou trafic de stupéfiants ne pouvait pas rester dans la gendarmerie ou la police nationale. On a donc retiré ces personnes du contact avec le public, et ensuite il y a un conseil de discipline pour pouvoir leur retirer l'uniforme", a-t-il posé. 

"Il a sali toutes les femmes qui essaient de déposer plainte"

Dans le cas de ce policier, le ministre de l'Intérieur a estimé qu'il "a sali toutes les femmes qui essaient de déposer plainte alors que l'on a tout intérêt à leur dire de venir dans les commissariats pour le faire", mais pas seulement. "Il a sali et a craché sur l'uniforme de la République et de ses 250.000 autres collègues policiers et gendarmes, qui tous les jours font un travail, je crois, formidable au service de nos concitoyens", a-t-il poursuivi avant de préciser qu'il y a en moyenne 400.000 interventions par an contre les violences conjugales et sexuelles.

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Pour Gérald Darmanin, le policier n'a donc plus sa place au sein des forces de l'ordre. "Je pense qu'il n'a plus sa place dans la police nationale. En tout cas il y a aura une enquête de l'IGPN qui va démontrer les choses, mais comme les choses sont assez concrètes et diffusées par les médias, il est normal de le suspendre immédiatement. Et c'est ce qu'a fait le préfet de police donc je l'en remercie."

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