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Europe1.fr , modifié à
Alors que s'ouvre mardi un Grenelle sur les violences contre les femmes, le député LFI Adrien Quatennens se dit "atterré" par les faibles moyens actuellement mobilisés par l'État.

"Ça devait être la grande cause du quinquennat, pour l'instant on voit surtout la grande causerie". Invité sur Europe 1 ce mardi, jour d'ouverture d'un "Grenelle" consacré aux violences faites aux femmes, le député LFI Adrien Quatennens se dit "atterré" par les faibles moyens actuellement mobilisés par l'État sur ce sujet.

Une "faute grave"

"Il faudrait maintenant mettre des moyens sur la table. 30 millions d'euros sur deux ans, ce n'est pas suffisant", dénonce le numéro deux de la France insoumise. Qui dénonce une "faute grave" : "Un nombre significative [de victimes] avaient donné l'alerte, déposé des plaintes, des mains courantes. L'État avait en sa possession les signaux qui alertaient sur des dangers". 

"Dès lors qu'on porte plainte pour dire 'je suis menacé, mon agresseur potentiel se trouve près de mon lieu de travail', cela devrait véritablement alerter, il devrait y avoir une procédure claire", insiste-t-il.

"On doit avoir les moyens humains de recueillir la parole des femmes"

Pour le député du Nord, la France fait figure de mauvaise élève par rapport à ses voisins. Et de citer les "290 mesures" et les "490 millions d'euros en deux années" que l'Espagne a selon lui consacré à ce fléau. "Nous a côté, ce sont 30 petits millions. On ne peut pas régler ces grandes causes". 

Adrien Quatennens se dit ainsi "atterré" par le succès, sur les réseaux sociaux, du mot clé "#MonPaysNeMeProtègePas". "Sur beaucoup des grands dossiers, on nous parle beaucoup de grandes concertations, de grands débats. Mais dans une puissance comme la France, on doit avoir les moyens humains de recueillir la parole des femmes", martèle-t-il.