Féminicides : Aurélien Pradié veut un soutien unanime à sa proposition de loi

Aurélien Pradié
Le député LR Aurélien Pradié, qui considère le futur "Grenelle" des violences conjugales comme une perte de temps, © PASCAL PAVANI / AFP
  • Copié
avec AFP
Dans un entretien au Journal du Dimanche, le député LR, Aurélien Pradié, considère le futur Grenelle des violences conjugales est "une mise en scène" qui "ne sert à rien, sinon à perdre du temps".

Le député LR Aurélien Pradié, qui considère le futur "Grenelle" des violences conjugales comme une perte de temps, réclame dimanche le soutien de tous les partis à sa proposition de loi visant à protéger les femmes des conjoints violents.

"Cette proposition de loi, c'est l'occasion de mettre tout le monde au pied du mur", explique-t-il dans un entretien au Journal du Dimanche.

Un Grenelle lancé mardi

Pressé d'agir contre le fléau des violences faites aux femmes, le gouvernement lance mardi à Matignon un "Grenelle" que les associations et proches de victimes de féminicides espèrent voir déboucher sur des mesures immédiates et des moyens accrus.

Ce rendez-vous très attendu s'ouvre alors qu'une centaine de femmes ont été tuées par leur conjoint ou ancien concubin depuis le 1er janvier dernier, selon un décompte d'un collectif militant, "Féminicides par compagnon ou ex".

Le "Grenelle" sur les violences conjugales est, aux yeux du député, "une mise en scène" qui "ne sert à rien, sinon à perdre du temps". Son texte sera examiné le 10 octobre dans le cadre de la " niche " parlementaire des Républicains.

"Généraliser" le bracelet électronique d'éloignement

Il propose notamment de réduire à six jours le moment entre la saisine de la justice par une victime et la mise en place de l'ordonnance de protection, un dispositif existant.

Aurélien Pradié veut aussi "généraliser" le bracelet électronique d'éloignement permettant d'alerter dès qu'un homme violent approche de sa victime. "En France, seules des expérimentations sont possibles. Il faut arrêter de palabrer sur ce sujet", plaide le député.

Selon le député, le soutien du gouvernement à son texte serait, pour des raisons de calendrier parlementaire, la façon la plus rapide de faire progresser la législation. "S'il ne se saisit pas de notre proposition de loi, c'est qu'il prévoit de ne rien faire avant 2020", assène-t-il.