Face à la loi immigration, la CGT appelle à la «désobéissance civile»

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La secrétaire générale de la CGT a appelé, ce jeudi, à la "désobéissance civile" face à la loi sur l'immigration adoptée mardi à l'Assemblée nationale. Selon la syndicaliste, le texte remet en cause "tous nos principes républicains". En plus de cet appel, la CGT annonce vouloir organiser dans les prochaines semaines des "initiatives d'ampleur". 

La numéro un de la CGT Sophie Binet a appelé jeudi à la "désobéissance civile" face à la loi sur l'immigration adoptée mardi à l'Assemblée nationale, qui remet en cause, selon elle, "tous nos principes républicains". "La CGT appelle à la désobéissance civile et à la multiplication d'actions de résistance contre cette loi" qui "remet en cause en profondeur tous nos principes républicains" et "déroule le tapis rouge à l'extrême droite", a déclaré Mme Binet au micro de RMC.

En discussion avec d'autres organisations syndicales, des associations et des personnalités, la CGT souhaite organiser dans les prochaines semaines "des initiatives d'ampleur pour permettre à celles et ceux qui ne se reconnaissent pas dans cette France 'lepénisée' de montrer leur détermination à faire respecter les valeurs de solidarité", a ajouté la responsable. 

 

"Faire primer la solidarité"

La nouvelle loi instaure dans son article 19 un délai de cinq ans pour les étrangers non européens en situation régulière qui ne travaillent pas, et de trente mois pour les autres, avant d'être éligibles à des prestations comme les allocations familiales ou l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA), versée aux personnes âgées de 60 ans ou plus en situation de perte d'autonomie. Les 32 départements dirigés par la gauche, dont Paris, ont annoncé mercredi qu'ils n'appliqueront pas le durcissement des conditions de versement aux étrangers de l'APA prévu par la nouvelle loi immigration.

"C'est ce qu'il faut faire partout", a lancé Mme Binet, appelant à "faire primer la solidarité". Selon elle, le président de la République Emmanuel Macron "s'enferre dans un naufrage politique et moral". "Le Titanic avait commencé à couler avec la réforme des retraites, là on touche le fond avec cette loi qui incarne le monde de l'argent et de l'idéologie rance et xénophobe d'extrême droite", a-t-elle dit.