Européennes : le RN retire de sa liste un candidat mahorais très controversé

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Selon une source du Rassemblement national, le parti a retiré mercredi de sa liste aux européennes le Mahorais Saidali Boina Hamissi qui avait tenu des propos très controversés notamment sur les femmes.

Le Rassemblement national a retiré mercredi de sa liste aux européennes le Mahorais Saidali Boina Hamissi qui avait tenu des propos très controversés notamment sur les femmes, a indiqué à l'AFP une source du parti. "Nous avons (...) pris la décision que ce candidat ne soit pas sur la liste", a indiqué à l'AFP cette source, confirmant une information de franceinfo, précisant que "ses messages Facebook" révélés par la presse "datent d'il y a longtemps".

Le candidat mahorais n'était pas en position éligible

Lors d'un déplacement à Mayotte, la cheffe de file des députés du Rassemblement national, Marine Le Pen, avait annoncé que ce représentant départemental du parti, âgé de 63 ans, rejoignait la liste conduite par Jordan Bardella, "probablement en position non éligible, sauf si les électeurs le décident autrement". "C'est un signal surtout qui est lancé à Mayotte, de dire pour la première fois historiquement, il y a un candidat mahorais qui va entrer" sur une liste, avait-elle déclaré sur Outremer 1ère.

Le gouvernement avait vivement réagi à la nomination de Saidali Boina Hamissi qui a tenu des propos complotistes et racistes, "a une admiration pour Poutine" et "soutient la polygamie". "Comme d'habitude avec Marine Le Pen et le Rassemblement national, (...) ils ont des alliés dont ils ne s'assurent pas au fond des propos qu'ils tiennent : ce monsieur visiblement a une admiration pour (le président russe Vladimir) Poutine, il soutient la polygamie", avait dénoncé la ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux.

Saidali Boina Hamissi a "participé à des théories du complot, a des propos extrêmement graves et dangereux à l'endroit des femmes sur la soumission supposée des femmes par rapport à leurs conjoints", avait de son côté fustigé la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot.