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La tête de liste de Reconquête aux Européennes, Marion Maréchal, était l'invitée ce mardi de La Grande interview Europe 1-CNews. Au micro de Sonia Mabrouk, la vice-présidente du parti d'Eric Zemmour estime "que ce n'est qu'une question de temps avant que Les Républicains se fondent dans la macronie". 

Le coup d'envoi est donné. À six mois des élections européennes, les partis dévoilent progressivement leur tête de liste pour convaincre les électeurs. Parmi eux, Les Républicains ont choisi François-Xavier Bellamy, déjà élu au Parlement européen. Un choix évident pour le camp de droite, encore secoué par la nomination de Rachida Dati au ministère de la Culture et de Catherine Vautrin au ministère de la Santé et du Travail

Une candidature "incohérente" pour Marion Maréchal

Invitée ce mardi matin, la tête de liste aux européennes de Reconquête, Marion Maréchal, juge sévèrement cette nomination. "Je trouve que François-Xavier Bellamy est incohérent. Incohérent parce que je ne comprends pas aujourd'hui comment il peut rester chez les Républicains au regard de ce qu'il dit penser", affirme-t-elle. 

"Je ne comprends pas comment il peut être aujourd'hui la tête de liste d'un parti qui, je le rappelle, dans les régions, les départements, siège aujourd'hui avec les élus macronistes. C'est vrai au niveau local, mais aussi au niveau européen", poursuit-elle, estimant que désormais, "ce n'est qu'une question de temps avant que LR ne se fondent dans la macronie". 

Changer la politique de l'Union européenne

Face à cette fusion inéluctable pour elle, Marion Maréchal invite les électeurs, notamment LR, à se positionner en faveur "d'un groupe des conservateurs qui se dessine, et auquel nous aspirons y participer. Et que ce groupe puisse passer devant le groupe Renew de Macron, c'est là que se joue le duel". 

Objectif, que le rapport de force change, poursuit-elle "en tirant le Parlement vers la droite. Concrètement, ça veut dire pour les Français, qu'on pourrait potentiellement changer la présidence de la Commission et donc changer la ligne politique. Car les Français le savent déjà. Il n'y aura pas de réponse efficace à l'immigration si nous n'avons qu'une réponse nationale. La réponse nationale est prioritaire et essentielle. Mais elle doit aussi être complétée par une réponse européenne", conclut-elle.