Entre Juppé et Fillon, la course aux ralliements

Les deux finalistes de la primaire de la droite enregistrent soutiens et ralliements.
Les deux finalistes de la primaire de la droite enregistrent soutiens et ralliements.
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Au lendemain d’un premier tour à rebondissements, les deux finalistes de la primaire de la droite enregistrent soutiens et ralliements. Sans surprise, François Fillon est le plus souvent choisi. 

Pour les personnalités de droite, il faut désormais choisir. Au lendemain d’un premier tour de la primaire de la droite qui a vu l’explosion de François Fillon, la qualification d’Alain Juppé et la disparition de Nicolas Sarkozy, l’heure est aux ralliements et aux déclarations de soutien. Du côté des autres candidats, le choix a rapidement été fait et annoncé dès dimanche soir. Avec, logiquement, un net penchant pour François Fillon, le nouveau grand favori de la primaire. Lundi, c’est aux autres leaders des Républicains de se positionner.

  • Deux candidats battus sur cinq (Sarkozy, Le Maire), ont choisi Fillon. NKM et Copé penchent pour Juppé. 
  • Les sarkozystes rallient tous François Fillon. Jean-Frédéric Poisson également.
  • Chez Bruno Le Maire, Franck Riester se désolidarise en choisissant Alain Juppé

Baroin soutient à son tour Fillon

Parmi les sarkozystes déçus, François Baroin occupe sans doute une place de choix. Le président de l'Association des maires de France avait surpris en choisissant Nicolas Sarkozy et sa ligne dure, lui qui est plutôt modéré à la façon d'Alain Juppé, mais l'ancien président lui avait promis la place de Premier ministre en cas de victoire. Ce qui avait forcément pesé. Silencieux pendant de longues heures après la défaite de dimanche soir, au point de zapper à la dernière minute une interview sur LCI lundi matin, le maire de Troyes a finalement choisi Twitter pour officialiser, lui aussi son soutien à François Fillon. 

Larrivé suit son champion

Guillaume Larrivé, coordinateur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy et porte-parole des Républicains, a lui aussi opté pour François Fillon. "Le choix qu’a fait Nicolas Sarkozy est vraiment le choix de l’intérêt national. Ce qui compte, c’est la France. Et nous ne souhaitons pas les ambiguïtés qui sont celles aujourd’hui d’Alain Juppé, notamment dans l’organisation d’une future majorité", a-t-il expliqué sur Europe 1, en référence aux liens entre le chiraquien et François Bayrou.

 

Pour Wauquiez, ce sera Fillon

C’est une voix qui pèse. Laurent Wauquiez, président par intérim des Républicains et soutien de Nicolas Sarkozy, a annoncé qu’il apporterait sa voix à François Fillon. Mais il ne donne pas de consigne de vote pour autant, pour respecter la neutralité de sa fonction. 

Balladur choisit Fillon
L’ancien Premier ministre a voté pour Nicolas Sarkozy au premier tour, il lui reste fidèle. Edouard Balladur a en effet annoncé dans un communiqué qu’il voterait pour François Fillon au second tour.

Ciotti, retour au bercail
Un choix rien que de très logique pour Eric Ciotti. Longtemps soutien indéfectible de François Fillon, le député des Alpes-Maritimes avait choisi Nicolas Sarkozy à la primaire, une prise de guerre qui n’avait pas plu à l’ancien Premier ministre. Pas sûr donc que son ralliement suffira à lui apporter le pardon du nouveau favori du scrutin.

Riester fait entendre sa différence
Porte-parole de Bruno Le Maire, Franck Riester ne suit pas son leader. Dès dimanche soir, sur Europe 1, l’un des très rares députés de droite à avoir voté en faveur du mariage pour tous, a annoncé qu’il voterait pour Alain Juppé. Une position confirmée lundi matin sur iTélé et qui fait sens, Français Fillon étant soutenu par Sens commun, l’émanation politique de la Manif Pour Tous.

Les battus : Sarkozy et Le Maire pour Fillon, NKM et Copé pour Juppé

Le premier à dégainer a été Bruno Le Maire, qui a rapidement annoncé qu’il voterait François Fillon. Nicolas Sarkozy lui a emboîté le pas, et c’est moins anodin, puisque l’ancien président de la République pèse un peu plus de 20% des voix. 

Nathalie Kosciusko-Morizet, elle, s'est rapidement ralliée à Alain Juppé. Un choix on ne peut plus logique, puisque que ses positions sont plus proches du modéré maire de Bordeaux que du très droitier François Fillon. Lundi en fin d'après-midi, Jean-François Copé a lui aussi annoncé qu’il apporterait son suffrage à l’ancien Premier ministre, en invoquant le passé chiraquien commun aux deux hommes et des "élements de proximité idéologique". Mais ce n’est pas lui faire injure que ça comptera peu dans le résultat final, puisque l’ancien président de l’UMP n’a recueilli que 0,3% des voix. 

Enfin, Jean-Frédéric Poisson, qui a recueilli 1,5% des voix dimanche soir, a annoncé mardi son soutien à François Fillon, refusant le projet "technocratique", "multiculturel" et "fédéraliste" d'Alain Juppé."Le projet de François Fillon, lui, a intégré un certain nombre d'éléments essentiel. Donc, je le soutiens pour que son projet l'emporte sur celui d'Alain Juppé", ajoute-t-il.