Entre Jadot et Rivasi, le suspense de la candidature EELV touche à sa fin

Yannick Jadot était arrivé en tête le 19 octobre dernier au premeir tour de la primaire EELV devant Michèle Rivasi. © JOEL SAGET / AFP
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avec AFP , modifié à

Lundi vers 19h, les militants EELV vont savoir qui, de Yannick Jadot ou de Michèle Rivasi, sera leur candidat à la présidentielle de 2017.

Les électeurs d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) découvrent lundi soir qui, de Yannick Jadot ou de la surprise du premier tour Michèle Rivasi, deux candidats très proches sur le fond, portera leurs couleurs à une élection présidentielle s'annonçant périlleuse pour leur parti. Seule certitude, le résultat de la primaire écologiste, qui devrait être annoncé vers 19h au siège du parti, est totalement imprévisible.

"Le même projet"… Les eurodéputés Yannick Jadot, 49 ans et Michèle Rivasi, 63 ans, reconnaissent eux-mêmes développer "le même projet, avec quelques nuances dans les solutions que chacun veut mettre en avant", dixit Yannick Jadot, qui était arrivé en tête le 19 octobre avec 35,61% des suffrages, devant Michèle Rivasi (30,16%). 

… avec une seule divergence importante. Mais ils divergent sur le sens de la candidature EELV : pour Yannick Jadot, il est déjà acquis que la France n'enverra pas un écologiste à l'Élysée en 2017 et cette candidature est une première étape pour "construire les victoires" aux prochaines échéances électorales. Michèle Rivasi en revanche refuse de partir battue : "si les gens sont déçus par la droite, déçus par la gauche, et qu'on apporte des solutions, qu'on arrive à convaincre (...) pourquoi on ne gagnerait pas ?", a-t-elle fait valoir.

Chasse aux parrainages. Après la désignation de son vainqueur lundi soir, le plus dur restera à faire pour EELV, crédité d'un score inférieur à 3% dans les sondages pour la présidentielle quel que soit son candidat. Cela commencera par la chasse aux 500 parrainages nécessaires pour pouvoir déposer la candidature à la présidentielle, à collecter avant la mi-mars - que les deux candidats ont assuré vouloir mener ensemble, quel que soit le gagnant. "Je suis à la fois inquiet et optimiste", explique David Cormand. Vu que quelque 40.000 élus sont habilitées à donner leur parrainage, "je pense qu'il est raisonnable de penser que 500 voudront appuyer notre candidature", poursuit-il. "Même si l'on a perdu pas mal d'élus, on a une connaissance pointue des territoires qui va nous permettre d'aller chercher ces parrainages", veut aussi croire Yannick Jadot.