1:31
  • Copié
avec AFP , modifié à
Quelques heures après avoir mis fin au suspense du remaniement, Emmanuel Macron s'exprime ce vendredi matin devant le gouvernement, réuni avec huit nouvelles têtes, pour un ultime Conseil des ministres à l'Elysée avant la pause estivale. Le chef de l'État explique avoir "choisi la continuité et l'efficacité pour les temps qui viennent".

Quelques heures après avoir mis fin au suspense du remaniement, Emmanuel Macron s'exprime ce vendredi matin devant sa nouvelle équipe. Des propos publiquement retransmis à partir de 11h30. Une façon sans doute d'expliciter les 11 changements décidés la veille par Emmanuel Macron et Élisabeth Borne, qui ont enfin appuyé sur le bouton du remaniement, après avoir laissé leurs troupes dans l'expectative plusieurs semaines durant.

Les informations à retenir :

  • La composition du troisième gouvernement d'Élisabeth Borne a été dévoilée jeudi soir.
  • Certains ministres comme Pap Ndiaye, François Braun, Jean-Christophe Combe, quittent le gouvernement.
  • Gabriel Attal connaît une promotion et prend la tête du ministère de l'Éducation nationale.
  • Aurélien Rousseau, l'ancien directeur de cabinet de la Première Borne à Matignon, prend la tête du ministère de la Santé.
  • Emmanuel Macron "réaffirme sa confiance" en Élisabeth Borne, un "choix fort".
  • Le chef de l'État affirme avoir "choisi la continuité et l'efficacité pour les temps qui viennent".

Emmanuel Macron "réaffirme sa confiance" en Élisabeth Borne

L'Elysée a officialisé jeudi en fin d'après-midi le remaniement en actant l'entrée de huit nouveaux membres d'un gouvernement comptant 41 ministres au total. Parmi les nouveaux entrants figurent Aurélien Rousseau à la Santé, Aurore Bergé aux Solidarités, Thomas Cazenave aux Comptes publics ou encore le maire de Dunkerque Patrice Vergriete au Logement. Trois autres membres du gouvernement changent de poste : Gabriel Attal à l'Education, Sarah El Haïry à la Biodiversité, et Bérangère Couillard à l'Egalité femmes-hommes.

Emmanuel Macron a redit "avec clarté" sa "confiance" à Élisabeth Borne. Le président a assuré qu'en nommant Élisabeth Borne à Matignon en mai 2022, il s'agissait d'un "choix fort et pas simplement symbolique" et du "respect d'un engagement, avec une signification particulière pour notre Nation". En "réaffirmant avec clarté ma confiance à la Première ministre, celle-ci a fait le choix de proposer huit nouveaux ministres que je remercie pour leur engagement et leur présence (...) aujourd'hui", a-t-il ajouté.

"J'ai choisi la continuité et l'efficacité", explique le chef de l'État

Face au nouveau gouvernement, le chef de l'État a déclaré qu'"être ministre, ce n'est pas parler dans le poste, c'est mettre en œuvre des décisions". Il a aussi demandé à ses ministres d'être "exemplaires" et d'agir toujours "avec la plus grande dignité".

Emmanuel Macron a affirmé avoir "choisi" dans le remaniement du gouvernement jeudi "la continuité et l'efficacité pour les temps qui viennent". "Vous avez traversé les budgets, la réforme des retraites, des textes importants en matière d'énergie et d'économie et puis mis en œuvre la feuille de route des 100 jours. (...) c'est pourquoi j'ai choisi la continuité et l'efficacité pour les temps qui viennent et qui s'ouvrent devant nous", a déclaré le président dans des propos liminaires devant le gouvernement remanié, réuni en Conseil des ministres.

Macron souhaite une "réponse complète et profonde" aux émeutes

Emmanuel Macron a souhaité vendredi une "réponse complète et profonde" aux récentes émeutes, évoquant un "risque de fragmentation (et) de division profonde de la Nation", lors d'une prise de parole en ouverture du premier Conseil des ministres de la nouvelle équipe gouvernementale.

"Il y a un besoin d'autorité, de respect et d'espérance légitime (...) Nous devons tirer les leçons de ce qui s'est passé et y apporter des réponses en profondeur", a déclaré le chef de l'Etat, précisant que cela "structurera les travaux de rentrée" du gouvernement.

Macron souhaite mettre en place à la rentrée un "cadre exigeant" pour les finances publiques

Emmanuel Macron a souhaité vendredi la mise en place d'un "cadre exigeant" et la mise en "ordre" des finances publiques dans le projet de budget pour 2024. Évoquant la "crédibilité de la France en Europe", il a estimé que cette exigence, en matière notamment de réduction du déficit public, "seule, peut nous permettre d'être forts".  

L'exécutif "utilise la Constitution avec exigence, respect mais détermination"

Au sujet du recours au 49.3 en avril dernier pour faire adopter sans vote la réforme des retraites à l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron a estimé que l'exécutif "utilise la Constitution avec exigence, respect mais détermination".