Emmanuel Macron rend hommage à Jacques Chirac : "un homme d'État que nous aimions autant qu'il nous aimait"

Emmanuel Macron a tenu une allocution de neuf minutes, jeudi soir, pour rendre hommage à Jacques Chirac.
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Europe1.fr , modifié à
Le président de la République a rendu hommage à Jacques Chirac, mort jeudi matin, à l'âge de 86 ans, lors d'une allocution télévisée qui a duré un peu moins de dix minutes.

"Un homme d'État que nous aimions autant qu'il nous aimait." Emmanuel Macron a exprimé sa "tristesse" et son "émotion" après la mort jeudi de l'ancien président Jacques Chirac. Il a salué "cet homme qui nous ressemblait et qui nous rassemblait", qui a su représenter la "diversité de la nation". 

"Une certaine idée de la France"

Selon Emmanuel Macron, Jacques Chirac a été un chef d'État qui a protégé courageusement la France "contre les extrêmes et la haine". Le chef de l'État a évoqué le célèbre discours du Vel' d'Hiv', lors duquel Jacques Chirac avait reconnu la responsabilité de la France dans ce qu'Emmanuel Macron a appelé "les heures les plus sombres de la Seconde Guerre mondiale". "Le président Chirac incarna une certaine idée de la France", a insisté Emmanuel Macron, "la France qui assume son rôle de conscience universelle".

"Jacques Chirac était un grand Français, libre" qui était un "amoureux taiseux de notre culture" et qui "aimait profondément les gens", a souligné Emmanuel Macron. "Jacques Chirac était un destin français", a-t-il ajouté. 

"L'amour des Français"

"Plus de 40 années de vie politique avaient fait de Jacques Chirac un visage familier. Et, que nous partagions ou non ses idées, ses combats, nous nous reconnaissions tous en cet homme", a poursuivi le président de la République. "Nous avons pour Jacques Chirac ce soir de la reconnaissance. Il fit tant pour notre nation, nos valeurs, la fraternité et la tolérance", selon lui. "Il portait en lui l'amour de la France et des Français."

Jacques Chirac "entre dans l'Histoire et manquera à chacun d'entre nous désormais", a conclu Emmanuel Macron à la fin de son allocution d'une dizaine de minutes. Le président avait décrété un peu plus tôt un jour de deuil national lundi et la tenue ce jour-là à 12 heures d'une cérémonie solennelle en l'église Saint-Sulpice à Paris.