Corse-Erignac : la justice a été rendue et sera suivie "sans oubli, sans amnistie", prévient Macron

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Arrivé mardi en Corse, le président de la République a rendu hommage au préfet Erignac, assassiné à Ajaccio le 6 février 1998, au milieu de la place conçue par Emmanuel Saulnier et Sébastien Gschwind. © Ludovic MARIN / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Emmanuel Macron a inauguré mardi, au premier jour de sa visite en Corse, la place Claude Erignac où un olivier a été planté. 

Emmanuel Macron est arrivé mardi en fin de matinée en Corse où il a débuté sa visite de deux jours en rendant hommage au préfet Claude Erignac, 20 ans jour pour jour après l'assassinat du haut fonctionnaire. Cet assassinat "ne se justifie pas, ne se plaide pas", a déclaré le président de la République. Il a aussi prévenu : la justice a été rendue et sera suivie "sans oubli, sans amnistie".

En présence de la veuve du préfet. Le chef de l'Etat est arrivé à 11h20 dans la petite rue Colonna-d'Ornano à Ajaccio où le 6 février 1998 le préfet de Corse a été tué de trois balles alors qu'il se rendait au théâtre pour assister à un concert avec son épouse. Emmanuel Macron était accompagné par Jacqueline Gourault, la "Madame Corse" du gouvernement, Gerard Collomb, le ministre de l'Intérieur et Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes dont une partie de la famille est corse.

La veuve du préfet, Dominique Erignac, et leurs deux enfants, étaient présents à la cérémonie, pour leur premier retour en Corse depuis les faits. Le ministre de l'Intérieur de l'époque Jean-Pierre Chevènement, invité "par tradition républicaine", était également présent tout comme Richard Ferrand, président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, le président LR du Sénat Gerard Larcher, ou encore le président nationaliste du conseil exécutif corse Gilles Simeoni. Étaient également présents des enfants, de nombreux élus corses et les anciens préfets de l'île.

Une place et un olivier. Emmanuel Macron a inauguré la place Claude Erignac où un olivier a été planté avec, gravée au sol, l'inscription "Un homme, une place". François Pupponi, député nouvelle gauche du Val d'Oise d'origine corse, notait combien l'assassinat avait été "un véritable choc dont la Corse ne s'est pas vraiment remise".