Olivier Marleix était l'invité d'Europe 1 mercredi matin. 2:52
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Yanis Darras , modifié à
Oliver Marleix, président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, est revenu au micro d'Europe 1 sur l'explosion du prix de l'électricité en France et en Europe. Pour le député, "il y a urgence" à sortir du marché commun de l'électricité pour limiter la flambée des prix. 

Plus de 1.000 euros le MWh. C'est le prix exceptionnel qu'a atteint l'électricité il y a quelques jours en France. Et si les prix sont un peu retombés, ils restent cependant très élevés à l'approche d'un hiver jugé par beaucoup à haut risque sur le plan énergétique. Face à la situation, le député LR Olivier Marleix, a jugé "urgent" de quitter le marché commun de l'électricité. "S'il y a bien un sujet sur lequel la France doit hausser le ton et exprimer son mécontentement, c'est bien celui de l'énergie", a-t-il expliqué au micro d'Europe 1.

"Taper du poing sur la table"

Pour le président des LR à l'Assemblée nationale, la Commission européenne a "joué un grand rôle" pour nous conduire dans la situation actuelle. "Je pense que dans les mois et les années à venir, la France va devoir taper du poing sur la table et dire non à la Commission européenne, notamment sur la question du démantèlement d'EDF qui est une obsession de la Commission", alerte-t-il. "C'est une folie" ajoute-t-il.

Face à l'explosion des prix, Olivier Marleix appelle à "obtenir impérativement la déliaison du prix du gaz sur celui de l'électricité". Cette règle du coût marginal est pourtant appliquée depuis de nombreuses années en Europe. Elle permet de fixer le prix de l'électricité en fonction de la dernière centrale appelée sur le réseau, qui fonctionne généralement au gaz. 

Imports massifs d'électricité

Ce point ne fait désormais plus consensus et le président de la République Emmanuel Macron, prône lui aussi une réforme du marché européen de l'électricité. Mais pour Olivier Marleix, "le gouvernement est en réalité gêné par le fait que nous ne sommes plus autonomes en matière de production d'électricité." 

Car avec une trentaine de réacteurs nucléaires à l'arrêt, la France doit importer massivement de l'énergie. Une conséquence de plus selon le député LR, de "l'affaiblissement du nucléaire" ces dix dernières années.