fabien roussel 1:00
  • Copié
, modifié à
Après la mort de Thomas, 16 ans, poignardé à la fin d'un bal à Crépol samedi, les enquêteurs sont à pied d'œuvre pour retrouver les auteurs de la rixe mortelle dans la Drôme. Si la classe politique s'est emparée de l'affaire, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français et invité de La Grande interview Europe 1-CNews mardi, déplore une instrumentalisation.

Une triste et simple rixe mortelle pour les uns, le signe d'un "ensauvagement" de la société pour les autres. Deux jours après une rixe en marge d'une fête dans un village de la Drôme qui a provoqué la mort d'un jeune de 16 ans et blessé plusieurs personnes, l'émotion est encore très vive. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui s'est exprimé lundi sur l'affaire, a parlé d'un acte "ignoble" et "inacceptable". "Ce qui s'est passé n'est pas extrêmement clair ou alors trop clair : des gens qui viennent d'ailleurs et ont voulu forcer l'entrée de cette fête et des coups de couteaux sont partis. Ça s'appelle l'ensauvagement", a-t-il réagi.

Faire preuve de prudence

Certains politiques, à l'instar de Marine Le Pen, d'Éric Zemmour ou encore de Nicolas Dupont-Aignan ont qualifié cette rixe "d'expédition" ou de "razzia". Mais pour Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, il faut faire preuve de prudence. "Je vois qu'il y a des responsables politiques d'extrême droite qui se saisissent de ce drame pour en faire un projet politique", commente-t-il au micro de Sonia Mabrouk mardi. 

"Moi, j'attends que la justice fasse son travail, qu'il y ait une enquête et que l'on prenne le temps de mesurer ce qui s'est passé et de comprendre. C'est de cette manière que l'on devrait agir en tant que responsable politique", a-t-il ajouté. Pour autant, le leader du PCF partage un constat similaire à ses homologues. 

"Il y a beaucoup plus de violence dans notre société, beaucoup plus d'intolérance. Mais je ne ferai pas une analyse, je ne suis pas sociologue. (…) On ne sait plus dialoguer, on ne sait plus parler pour régler des problèmes. Et je le dis autant au niveau des relations humaines entre citoyens qu'au niveau des chefs d'État, au niveau des pays", a-t-il fait entendre, faisant un parallèle avec la situation internationale.