Jean-Luc Mélenchon, ici avec le patron du PS Olivier Faure. 1:22
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Jean-Rémi Baudot, édité par Antoine Terrel
Si de nombreuses voix s'élèvent pour réclamer une union des différentes forces de gauche en vue de l'élection présidentielle de 2022, les candidatures se multiplient et l'unité semble compliquée à installer. Et à un an du scrutin, les sondages sont très inquiétants.
ANALYSE

À un an du scrutin de 2022, la liste des prétendants à l'Élysée s'allonge, mais à quel prix ? Dimanche, le patron du Parti communiste Fabien Roussel a été investi candidat à l'élection présidentielle par son parti. Une candidature qui vient compliquer encore la tâche de ceux qui plaident pour un rassemblement de la gauche. Or les sondages actuels montrent que cette dispersion des candidatures risque de se solder par un cuisant échec dans les urnes. 

 

 

Pourtant, sur le papier, les initiatives existent. Invité samedi d'Europe 1, Jean-Luc Mélenchon a ainsi appelé à un front commun. "Ça suffit de se taper entre nous", a martelé le leader de la France insoumise.

Yannick Jadot rassemble samedi les candidats potentiels

Sauf que le quatrième homme de la dernière présidentielle lui-même ne se rendra pas en personne au rendez-vous lancé par Yannick Jadot. L'écologiste réunira samedi prochain tout ce que la gauche compte de responsables et de candidats potentiels : Olivier Faure, Benoît Hamon, Fabien Roussel, mais aussi et surtout le maire de Grenoble Eric Piolle et la maire de Paris Anne Hidalgo. En tout, une vingtaine de personnes qui promettent de travailler ensemble à faire émerger une candidature unique à gauche.

Mais cela semble mal parti. Car au-delà des femmes et des hommes, aujourd’hui, aucun programme ne rassemble du centre gauche à l’extrême-gauche en passant par les Verts. Ce préalable programmatique étant un échec, la dispersion est totale et mène à l’échec. C’est en tout cas ce qui ressort du sondage Ifop publié dimanche par le Journal du dimanche. À gauche, Jean-Luc Mélenchon est le meilleur prétendant, mais il ne dépasse jamais les 13%. Plus inquiétant encore, dans l’éventualité, aujourd’hui improbable, qu’un candidat de gauche se retrouve au 2e tour face à Marine Le Pen, aucun ne parvient à battre la candidate d’extrême-droite.