Des députés LREM dénoncent "postures" et "jeux de pouvoir" contre la réforme des institutions

Les signataires de la tribune ciblent particulièrement Gérard Larcher, le président du Sénat.
Les signataires de la tribune ciblent particulièrement Gérard Larcher, le président du Sénat. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP , modifié à
"A l'idée d'une salutaire limitation dans le temps du cumul des mandats et d'une réduction du nombre de parlementaires, les conservateurs gémissent", estiment les députés dans le JDD.

Sept députés de La République en Marche ont dénoncé dans le Journal du Dimanche les "postures" et les "jeux de pouvoir" contre la réforme des institutions, s'en prenant particulièrement à l'opposition des parlementaires LR et du président du Sénat Gérard Larcher. "A l'idée d'une salutaire limitation dans le temps du nombre des mandats et d'une réduction du nombre de parlementaires, les conservateurs gémissent, le président (du Sénat) Larcher s'indigne et menace de l'empêcher", regrettent les signataires du texte, Florian Bachelier, Danièle Hérin, Pacôme Rupin, Hervé Berville, Gilles Le Gendre, Gabriel Attal et Laetitia Avia.

Programme de François Fillon. "Que faut-il comprendre lorsque les parlementaires LR feignent de s'émouvoir de cette réduction quand François Fillon lui-même l'avait inscrite dans son programme au printemps dernier ? Quelle image les parlementaires renvoient-ils lorsqu'ils disent aujourd'hui l'inverse de ce qu'ils déclamaient sous la mandature précédente ? Que peuvent penser nos concitoyens lorsque la représentation nationale préfère se perdre en jeux de pouvoirs plutôt que de s'atteler à la tâche pour analyser et proposer ?", accusent-ils.

"Professionnels déconnectés des territoires". Assurant ne voir dans les opposants à la réforme "qu'un bataillon de professionnels déconnectés des territoires et des mutations du monde et qui n'ont pas entendu le message fort et clair adressé par les électeurs" en 2017, les élus appellent le Parlement à regagner sa "crédibilité, plutôt que de "choisir un cynisme de caste".

"Le monde change et son cours s'accélère : nous n'avons plus le temps ni les moyens de nous limiter à construire des arrangements entre 'amis' pour de funestes carrières", concluent-ils, entendant "prouver par (leur) action que le mandat politique n'est ni une profession ni une carrière mais un temps de (leur) vie pour servir une cause bien plus grande que (leurs) trajectoires individuelles et celles de (leurs) 'amis'".