Élisabeth Borne a jugé jeudi "très choquant" l'incendie du domicile du maire de Saint-Brévin-les-Pins. 2:36
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Alexandra Jaegy avec AFP , modifié à
Élisabeth Borne a jugé jeudi "très choquant" l'incendie du domicile du maire de Saint-Brévin-les-Pins, Yanick Morez (DVD), en lien avec le déménagement d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile, qui a provoqué sa démission. Cette dernière promet de "mieux protéger" les élus et indique vouloir proposer un rendez-vous au maire de la ville la semaine prochaine.

Élisabeth Borne a jugé jeudi "très choquant" l'incendie du domicile du maire de Saint-Brévin-les-Pins, Yanick Morez (DVD), en lien avec le déménagement d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile, qui a provoqué sa démission, promettant de "mieux protéger" les élus. "Ce qui s'est produit est très choquant et je voudrais assurer le maire de tout mon soutien", a déclaré la Première ministre depuis Salazie, près de Saint-Denis de la Réunion, où elle a entamé une visite de trois jours.

Après que l'élu de cette commune de Loire-Atlantique s'était plaint du "manque de soutien de l'État" dans cette affaire, Élisabeth Borne a dit sa volonté de "mieux protéger les maires", de "répondre plus efficacement quand il y a des menaces", de "renforcer notre action pour intervenir plus tôt, pour pouvoir soutenir les maires pour repérer leurs difficultés et mieux les accompagner face à des violences dont ils peuvent être victimes".

Des appels à manifester de Reconquête

Le fait que cet incendie soit lié au déménagement d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile "montre qu'il y a une montée d'extrémismes dans notre pays et évidemment il faut qu'on soit très très vigilant sur ce sujet", a ajouté la cheffe du gouvernement. Elisabeth Borne a assuré qu'apporter "des bonnes réponses", "la main dans la main avec les élus locaux, c'est comme ça qu'on évitera ces montées des extrémismes". Face à la gravité des faits, la Première ministre assure vouloir proposer rapidement au maire de Saint-Brévin, de le recevoir la semaine prochaine.

Saint-Brévin-les-Pins est, depuis plusieurs mois, le centre de tensions consécutives à un projet de déplacer près d'une école élémentaire le Centre d'accueil de demandeurs d'asile (Cada) qui avait ouvert dans la station balnéaire en 2016 après le démantèlement de la "jungle de Calais". Plusieurs manifestations contre ce projet y ont été organisées à l'appel de l'extrême droite, en particulier de la mouvance de Reconquête, le parti d'Eric Zemmour.