Création d'un huitième groupe politique à l'Assemblée, un record

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avec AFP
Des députés "marcheurs" et d’autres issus d’UDI-Agri ont officiellement déposé un nouveau groupe, "Libertés et Territoires", a annoncé mercredi le centriste Philippe Vigier.

Nouveau record: un huitième groupe politique a été officiellement créé à l'Assemblée nationale, regroupant 16 députés issus des rangs des "marcheurs" et UDI-Agir, ou encore de sensibilité radicale, a annoncé mercredi le centriste Philippe Vigier. "Le groupe est déposé officiellement" et s'appellera "Libertés et Territoires", a indiqué le député d'Eure-et-Loir. Ce ne sera "pas un troisième groupe de la majorité, mais un groupe de propositions et de solutions", a ajouté l'élu, assurant que ses membres s'opposeront "frontalement quand ça n'ira pas dans le bon sens".

Vigier, Courson, Pancher, Pupponi, Pniel... Parmi les 16 membres figurent notamment, outre Philippe Vigier, les membres du groupe UDI-Agir-Indépendants Charles de Courson et Bertrand Pancher, les LREM François-Michel Lambert et Paul Molac, et les ex-LREM M'jid El Guerrab et Jean-Michel Clément. Sont également sur la liste le socialiste François Pupponi, les élues radicales Jeanine Dubié et Sylvia Pinel ou encore les trois élus nationalistes corses (Paul-André Colombani, Michel Castellani, Jean-Félix Acquaviva) et le non-inscrit Olivier Falorni (ex-PS).

"C'est mûrement réfléchi". Depuis le début de la législature, les partisans d'un tel groupe cherchaient à se rassembler et atteindre le seuil minimal requis de 15 membres. "Ça ne s'est pas fait comme cela sur un coin de table, c'est mûrement réfléchi", a assuré Philippe Vigier, expliquant que "ce qui nous rassemble, c'est la convergence des territoires et des terroirs". Un groupe politique permet de disposer d'une dotation financière de l'Assemblée nationale pour assurer son fonctionnement, de temps de parole dans l'hémicycle, de places en commissions et au bureau de l'Assemblée, d'un droit à une commission d'enquête et d'une niche parlementaire par session.

Au printemps dernier, le président de l'Assemblée, alors François de Rugy (LREM), avait appelé "les uns et les autres à garder quand même le sens de la raison" vu que, "dans l'histoire de l'Assemblée nationale, il n'y a jamais eu autant de groupes".