Clément Beaune est secrétaire d'Etat aux Affaires européennes. 7:06
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Antoine Terrel , modifié à
Invité dimanche d'Europe 1, Clément Beaune, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, estime qu'il faut "entendre les messages" des manifestants contre le pass sanitaire. Mais il rappelle que ce dispositif doit permettre d'éviter "des mesures plus dures". 
INTERVIEW

Alors que le pass sanitaire doit être étendu lundi à de nombreux lieux, dont les restaurants, la pression se fait plus forte sur le gouvernement. Pour le quatrième week-end consécutif, des milliers de Français ont manifesté dans les rues de France contre son extension et contre la vaccination obligatoire pour les soignants. Et la mobilisation était une nouvelle fois en hausse, avec quelque 237.000 personnes, dont 17.000 à Paris. Invité dimanche d'Europe 1, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Clément Beaune est revenu sur cette grogne inédite, et défendu une nouvelle fois le pass sanitaire qu'il juge proportionné. 

"Le pass n'est agréable pour personne"

"Le pass sanitaire n'est agréable pour personne, ni pour ceux qui l'utilisent, ni pour ceux qui le contrôlent", reconnaît le membre du gouvernement. Mais, ajoute-t-il, "c'est un moment nécessaire pour éviter des mesures plus dures de fermetures complètes qui seraient une catastrophe économique et sociale". 

"J'espère qu'on aura besoin le moins longtemps possible de ce pass", dit encore Clément Beaune, qui tient toutefois à rappeler que "ce qui nous pourrit la vie, ce n'est pas le pass sanitaire, c'est le virus".

"On cherche à ne pas mettre de contraintes inutiles"

Reste que le gouvernement a annoncé plusieurs assouplissements dans l'application de ce pass. Dimanche, dans les colonnes du Parisien, le ministre de la Santé Olivier Véran indique ainsi qu'un dépistage négatif "sera valide 72 heures et non plus 48 heures pour les non-vaccinés". Pour Clément Beaune, ces annonces "ne sont pas une réponse aux manifestations", mais du "pragmatisme". Le secrétaire d'Etat revendique ainsi "une souplesse de fonctionnement". 

Concernant les manifestations, "il faut entendre les messages", dit-il. Et d'assurer : "On cherche à ne pas mettre de contraintes inutiles, mais à répondre à cette vague de la manière la plus proportionnée possible".