Corrèze : bousculade entre GM&S et forces de l'ordre avant la visite de Macron

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Malgré la validation d'un repreneur, les salariés de GM&S continuent leurs actions pour dénoncer le nombre d'emplois supprimés. © AFP
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avec AFP , modifié à
Les salariés de l'entreprise voulaient interpeller le chef de l'Etat sur les conditions de reprise par le groupe GMD. 

Une grosse bousculade a opposé mercredi des salariés de l'équipementier automobile creusois GM&S aux forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène, à Egletons, en Corrèze, avant une visite d'Emmanuel Macron consacrée à la formation et à l'apprentissage. 

Gaz lacrymogène. Des salariés et des anciens employés licenciés de l'équipementier de La Souterraine (Creuse), ainsi que des élus creusois, qui souhaitaient se rapprocher du lieu où Emmanuel Macron doit effectuer sa visite, se sont heurtés peu après 15 heures à un barrage de gendarmes mobiles. Ces derniers ont fait usage de gaz lacrymogène pour les repousser. Les manifestants ont ensuite regagné dans le calme le rond-point où ils s'étaient initialement rassemblés, à environ 400 mètres du lieu de la visite.

Les représentants de la CGT et les élus présents ont regretté le refus d'Emmanuel Macron de les rencontrer en marge de cette visite à l'Ecole d'Application aux métiers des Travaux Publics d'Egletons. L'Elysée a de son côté précisé avoir proposé un entretien avec Benjamin Griveaux, le secrétaire d'Etat chargé du dossier au ministère de l'Economie, et le préfet de la Creuse, mais les manifestants ont refusé.

156 emplois supprimés. Deuxième employeur privé de la Creuse avec 276 salariés, GM&S a été placé en liquidation fin juin, au terme de plusieurs mois de manifestations, blocages et tractations, qui en ont fait un dossier social chaud des derniers mois du gouvernement Cazeneuve, puis des premiers mois du gouvernement Philippe. Le tribunal de commerce a validé le 7 septembre la reprise du site par l'entreprise GMD (Groupe Mécanique Découpage), spécialisée dans l'emboutissage, la plasturgie et la fonderie, avec à la clé la suppression de 156 emplois.

Mais les salariés avaient voté la continuation de leurs actions, avec pour mot d'ordre "plus de salariés repris" et une "prime supralégale" pour les salariés licenciés.