Copé et Morano désormais alliés contre Sarkozy

Nadine Morano et Jean-François Copé en 2013.
Nadine Morano et Jean-François Copé en 2013. © PATRICK KOVARIK / AFP
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Alexandre Kara avec M.S.
L'ancien président de feue l'UMP et l'eurodéputée se sont ligués pour mettre des bâtons dans les roues de leur ennemi commun.

Jean-François Copé et Nadine Morano ont deux points communs : ils sont désormais unis par une animosité commune à l’encontre du patron des Républicains, Nicolas Sarkozy, et ont été mis au ban du parti. Une alliance affichée et ouvertement hostile à l'ancien président de la République. Par exemple, lors du dernier bureau politique des Républicains, le duo s’est assis côte à côte, face à Nicolas Sarkozy… histoire de faire monter la tension.

Scandale et démission. Le premier, englué dans le scandale de surfacturations de l’affaire Bygmalion, a démissionné en juin 2014 de la présidence du parti. Il a été allègrement chargé et accablé par Nicolas Sarkozy, qui a nié toute implication dans le scandale. La deuxième s’est vu retirer son investiture sur la liste les Républicains en Meurthe-et-Moselle aux élections régionales. Elle avait refusé de s’excuser après avoir qualifié la France de "pays de race blanche" lors de l’émission On n’est pas couché, le 26 septembre sur France 2. Un désaveu spectaculaire pour celle qui était un soutien de longue date de l'ancien président de la République.

A droite toute. Leur pouvoir de nuisance est loin d’être négligeable. Jean-François Copé et Nadine Morano, qui se parlent désormais souvent, réfléchissent tous les deux à la possibilité de se présenter à la primaire. Si un seul d’entre eux y va, l’autre le soutiendra. Tous deux défendent une ligne droitière et ils pensent que les élections régionales leur donne raison. Les deux alliés ont gardé une vraie popularité chez les militants des Républicains ; c’est donc bien la base électorale du sarkozysme qu’ils peuvent affaiblir.

Une première victoire. Ils viennent grossir les rangs de ceux qui contestent de plus en plus ouvertement le leadership du patron des Républicains, un combat dans lequel toutes les voix vont compter. Ils font d’ailleurs partie de ceux qui ont réclamé une clarification idéologique de la ligne du parti. Nicolas Sarkozy à dû céder sur ce point pour calmer la contestation : il y aura un conseil national des Républicains début février pour débattre de l’orientation politique du parti. Une chose est sûre : quoi qu’il arrive chez les Républicains, la primaire commence dimanche soir.