Contrôle d'identité : le récépissé, un dispositif "fragile" pour Stéphane Le Foll

Stéphane Le Foll n'est pas partisan de la mise en place d'un récépissé après un contrôle d'identité
Stéphane Le Foll n'est pas partisan de la mise en place d'un récépissé après un contrôle d'identité © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, est plus favorable à l'utilisation de caméras embarquées sur les policiers qu'à un récépissé de contrôle d'identité.

Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a émis des doutes mardi sur l'idée d'un "récépissé" qui serait remis après chaque contrôle d'identité, le jugeant "fragile" et lui préférant l'installation de caméras selon lui plus "efficaces".

Un récépissé fragile. "La question du récépissé peut donner des solutions, mais on voit bien aussi sa fragilité", a estimé Stéphane Le Foll sur France Inter. "Celui qui a le récépissé, il le garde ou il ne le garde pas, il le perd ou il l'a, franchement il faut regarder tout ça avec beaucoup de franchise", a-t-il ajouté à propos de ce dispositif promis par la gauche mais jamais mis en place.

Des caméras plus efficaces. "Les caméras telles qu'elles sont prévues aujourd'hui sont une bien meilleure réponse dans le rapport entre celui qui contrôle, le policier, et le contrôlé, pour faire en sorte que le respect qui est nécessaire dans toute interpellation, le respect de la loi, le respect des règles, soit vérifiable", a assuré Stéphane Le Foll. "Avec une caméra, je pense qu'on est là dans un sujet beaucoup plus efficace et qui a beaucoup plus de capacité à sécuriser toutes ces interpellations", a-t-il affirmé.

Un outil de transparence. "La caméra aujourd'hui, même les policiers considèrent que c'est un outil qui va permettre la transparence la plus totale et d'éviter ce qui s'est passé", a-t-il dit, évoquant le cas de Théo, un jeune homme victime d'un viol présumé lors d'une interpellation le 2 février en banlieue parisienne.

Des interpellations filmées automatiquement. Promesse de campagne du candidat François Hollande, farouchement combattue par les syndicats policiers, l'idée d'un "récépissé" remis après chaque contrôle d'identité avait été abandonnée en 2013 au profit du retour du matricule sur les uniformes, d'une réforme du code de déontologie et de l'expérimentation des caméras. Aujourd'hui laissé à l'appréciation de l'agent participant à l'expérimentation, le déclenchement de la caméra doit devenir "systématique" lorsqu'il procède à un contrôle, selon la loi "Égalité et Citoyenneté" promulguée fin janvier.