Les dernières marches des libertés ont été émaillées de violences. 1:18
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Jean-Rémi Baudot, édité par Ugo Pascolo
Au lendemain de nouvelles marches pour les libertés émaillées de violences, le gouvernement s'attache à surveiller de près les motifs de contestations des Français. Craignant une convergence des luttes, le gouvernement a décidé de calmer les colères en rallongeant le "quoi qu'il en coûte" d'Emmanuel Macron. 

Samedi, 52.350 manifestants ont battu le pavé en France, selon le ministre de l'Intérieur, notamment contre le projet de loi sécurité globale. Des événements qui ont été émaillés de tensions avec 64 interpellations et trois CRS blessés. "Les casseurs cassent la République", a réagi en fin de journée le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin. Car au sein du gouvernement on fait bien attention à différencier les manifestants violents et ceux qui venaient porter des revendications.

"Il y a désormais toujours des blacks blocs"

"Le vrai problème que c’est que quelque soit la manifestation, il y a désormais toujours des blacks blocs", explique un conseiller auprès d'Europe 1. Et si d’un point du nombre, certains notent une "forte baisse de la mobilisation" sur une semaine, beaucoup restent malgré tout prudents au sein de l’exécutif. Car au-delà des violences, ce sont les motifs de contestations qui sont surveillés de près. "La crainte, c’est le sujet qu’on ne voit pas venir, comme la taxe carbone ou le CPE, et qui met le feu aux poudres", glisse-t-on dans les couloirs de Matignon. 

Le carnet de chèque pour calmer les colères

Si pour l’heure à l’Elysée personne n’observe de convergence des luttes, l’entourage du président de la République sait que la période (le confinement, la crise sanitaire, les annonces de licenciements) est propice aux conflits. Alors l’Etat sort pour le moment sa meilleure arme pour calmer les colères : le carnet de chèque. "On a rallongé le 'quoi qu’il en coute'", confirme un proche d'Emmanuel Macron. Ce dernier espère que, pour le moment, cela sera suffisant.