Chantage politique à Saint-Étienne : un adjoint de Gaël Perdriau démissionne

Gaël Perdriau
Un adjoint de Gaël Perdriau à la mairie de Saint-Étienne a annoncé sa démission. © Vero Martin / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP
Un des adjoints de la mairie de Saint-Étienne a annoncé vendredi avoir démissionné de ses mandats à la ville et à la métropole, alors que le maire LR Gaël Perdriau est mis en cause dans l'affaire de chantage politique à la sex-tape qui secoue le chef-lieu du département de la Loire depuis fin août.

Samy Kéfi-Jérôme, un des adjoints du maire LR de Saint-Etienne mis en cause dans l'affaire de chantage politique à la sex-tape qui secoue la ville depuis fin août, a annoncé vendredi à l'AFP avoir démissionné de ses mandats à la ville et à la métropole. "J'ai présenté ce matin ma démission de mes mandats de conseiller municipal et conseiller métropolitain" à la préfète de la Loire "et j'en ai informé monsieur le maire", écrit l'adjoint municipal à l'éducation dans un communiqué transmis à l'AFP.

Perdriau avait limogé son directeur de cabinet

Dans la tourmente depuis les confessions d'un ancien proche de la municipalité sur un "barbouzage de mœurs" remontant à 2015, le maire Gaël Perdriau a pour sa part décidé jeudi de déléguer ses fonctions représentatives à la métropole et à la mairie dans un souci de retour à la "sérénité". En début de semaine, l'élu de 50 ans avait déjà limogé son directeur de cabinet, également sous le feu des critiques à cause de son rôle présumé dans le chantage.

L'affaire a éclaté fin août quand le site Mediapart a publié les confessions détaillées de l'ancien compagnon de Samy Kéfi-Jérôme sur le tournage d'une vidéo compromettante, commanditée selon lui par le maire et son entourage pour neutraliser l'ex-premier adjoint centriste, Gilles Artigues. Selon lui, l'opération a été rétribuée via des prestations fictives facturées à deux associations culturelles subventionnées par la mairie.

Au conseil municipal depuis 2014

Gaël Perdriau a été placé en garde à vue le 13 septembre, en même temps que son délateur, son adjoint à l'éducation et son directeur de cabinet. "Je déplore les attaques personnelles dont je fais l'objet et constate que les conditions d'exercice de mes fonctions ne sont plus réunies", souligne vendredi dans son communiqué Samy Kéfi-Jérôme en soulignant qu'il vivait "comme une profonde injustice" les accusations le visant.

L'élu de 42 ans siégeait au conseil municipal de Saint-Etienne depuis 2014, date d'élection de Gaël Perdriau à la tête de cette ville en plein déclin industriel. Il n'a pas démissionné de ses fonctions au conseil régional mais avait été suspendu, fin août, de ses fonctions de délégué à la stratégie digitale par le président de la région Laurent Wauquiez (LR).