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Maël Hassani / Crédits photo : ALAIN JOCARD / AFP , modifié à
Les sénateurs doivent se prononcer ce jeudi sur l'accord de libre-échange Ceta, entre l'UE et le Canada. Alors que les Républicains et les communistes assurent qu'ils vont voter contre, Franck Riester, ministre du Commerce extérieur, accuse les élus de droite de faire un choix électoraliste, à quelques mois des Européennes. 

Le ministre du Commerce extérieur, Franck Riester, s'est dit en faveur de l'accord de libre échange avec le Canada, le fameux Ceta, mercredi soir, au micro d'Europe 1. Dans les faits, cet accord qui concerne les produits agricoles et industriels est déjà appliqué à titre provisoire depuis six ans, mais sans ratification du Parlement. Les sénateurs doivent justement se prononcer ce jeudi 21 mars pour ratifier définitivement ou non ce traité.

Un vote instrumentalisé

Le texte sur le Ceta se trouve désormais entre les mains des sénateurs. Mais les Républicains s'apprêtent à voter contre, de même que les communistes. Franck Riester les a appelés à la raison. "C'est un projet de loi de ratification de l'accord qui a été mis à l'ordre du jour de la niche parlementaire communiste et que manifestement, un certain nombre de sénateurs de droite vont voter, c'est-à-dire, ils vont voter avec les communistes", rappelle-t-il.

Le ministre poursuit : "Les communistes sont cohérents avec ce qu'ils ont toujours défendu. Pas les Républicains, pas la droite. Parce qu'évidemment ils ont toujours défendu les échanges commerciaux à partir du moment où c'est bon pour le pays et l'économie de marché et les échanges internationaux".

Il affirme ne pas comprendre ce choix des Républicains, qui votent selon lui "contre un bon accord", signé avec le Canada, "un grand pays ami". Franck Riester appelle donc les sénateurs de droite "à changer leur position et à voter ce texte", assurant qu'ils "veulent instrumentaliser cet accord à des fins électoralistes", en pleine campagne des Européennes. "Je dénonce tout ça et je les appelle à la sagesse, à la fameuse sagesse sénatoriale", conclut Franck Riester.