Jack Lang 1:28
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Europe 1 , modifié à
Au micro d'Europe Matin, l'ancien ministre de la Culture Jack Lang a dénoncé lundi les agissements supposés du politologue Olivier Duhamel, accusé d'inceste par sa belle-fille. Les deux hommes se sont notamment côtoyés dans le cadre de la réforme constitutionnelle initiée par Nicolas Sarkozy.
INTERVIEW

L'onde de choc provoquée par les révélations de Camille Kouchner, dans son livre La familia grande paru le 7 janvier, continue d'agiter les milieux intellectuels et politiques. La fille de l'ancien ministre Bernard Kouchner dénonce dans cet ouvrage les agissements de son beau-père, le constitutionnaliste et politologue Olivier Duhamel, qui aurait abusé de son frère jumeau lorsqu'il était adolescent. "C'est une honte ce qui a été accompli par Olivier Duhamel, il n'y a pas de mot pour designer l'inceste et la pédophilie", a notamment réagi lundi matin, au micro d'Europe 1, l'ancien ministre de la Culture Jack Lang.

"Je ne fréquente pas ces milieux"

"Cela me révolte d'autant plus que je l'ai connu comme collègue, je suis professeur de droit comme lui. Nous avons participé ensemble à la réforme constitutionnelle de Nicolas Sarkozy", rappelle celui qui est désormais directeur de l'Institut du Monde arabe. Il assure n'avoir jamais eu vent des agissements d'Olivier Duhamel avant les révélations de Camille Kouchner, alors qu'un cercle d'intimes est désormais accusé d'avoir été au courant. "Je ne fréquente pas ces milieux, je vis en dehors de tout ça", a déclaré Jack Lang. "Je ne participe pas à des mondanités qui me sont totalement étrangères."

La publication de La familia grande a été suivie par l'apparition sur les réseaux sociaux du hashtag #MeTooIncest qui rassemble, notamment sur Twitter, de nombreux témoignages d'agressions sexuelles perpétrées dans le cercle familial. "Aujourd'hui, l'omerta existe partout en France. Elle ne concerne pas la gauche, elle ne concerne pas la droite, elle concerne tous les milieux, dans les campagnes et les villes", estime Jack Lang. "Il faut prendre des mesures pour tenter de mettre fin à cette omerta."