Cédric Villani : "Si Benjamin Griveaux ne décolle pas, c'est sa responsabilité"

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Ugo Pascolo , modifié à
Au micro du "Grand journal du soir" d'Europe 1 lundi, le mathématicien et candidat dissident LREM à la mairie de Paris Cédric Villani juge que la chute de Benjamin Griveaux dans les sondages n'est pas de sa responsabilité.
INTERVIEW

La baisse de Benjamin Griveaux dans les sondages ? Ce n'est pas lui. Alors que des voix s'élèvent contre la double candidature issue du camp de la majorité pour les municipales parisiennes, Cédric Villani a rejeté au micro d'Europe 1 toutes responsabilités dans la perte de vitesse de son concurrent LREM.

Cédric Villani l'attribue plutôt à la position défendue par Benjamin Griveaux durant sa campagne, "qui n'est pas dans la ligne, les valeurs du projet initial d'En Marche". "Il ne s'agit pas de rejeter la faute sur moi, si Benjamin Griveaux ne décolle pas, c'est lui qui en porte la responsabilité", tacle le lauréat de la médaille Fields. "S'il est passé de 21% à 15% en 6 mois [dans les sondages], ce n'est pas lié une question de division", souligne-t-il encore, lui même étant placé à 13%, derrière l'écologiste David Belliard (14%) et surtout loin derrière Anne Hidalgo (25%) et Rachida Dati (19%).

Un "Paris de villages"

"Je pense qu'En Marche s'est construit sur le rejet des clivages, et la campagne LREM [de Benjamin Griveaux, ndlr] ne correspond pas à l'esprit originelle", avance le candidat dissident. Voulant se placer au-dessus de ces questions, mais restant prêt "à dialoguer avec tout le monde, sauf les candidats des extrêmes", le député de l'Essonne affirme qu'il veut "construire le meilleur projet pour Paris, alliant écologie et progressisme" : "Il s'agit de mettre en place de nouveaux plans de circulation, d'avoir des quartiers apaisés de sorte d'avoir un 'Paris de villages' dans lequel on puisse mettre de la végétation, et avoir des endroits où l'on se sente bien."

Un projet qui passe nécessairement par l'agrandissement de Paris, "l'une de [ses] convictions" qui va "dans le sens de l’Histoire". Au-delà de la bataille politique, Cédric Villani en est persuadé, "il faut agir maintenant pour mettre en oeuvre un projet de grande transformation avec rationalité, rigueur, et démocratie, qui va résoudre toutes les complications du quotidien, ramener de l'ordre et préparer les grandes transitions dont Paris a besoin".