Au Havre, le Premier ministre Edouard Philippe a lancé sa campagne pour les municipales, affirmant qu'il resterait à Matignon "le temps qu'il faudra". 1:24
  • Copié
Claudia Bertram, édité par Ariel Guez , modifié à
Après avoir annoncé sa candidature à la mairie du Havre cette semaine, Edouard Philippe a lancé sa campagne lors d'un meeting vendredi 31 janvier. L'actuel Premier ministre a admis que la tâche s'annonçait périlleuse, tandis que dehors, plusieurs centaines de manifestants protestaient à l'appel de la CGT.

"Oui, Mesdames et Messieurs, je suis candidat à la mairie du Havre !" Il avait laissé planer le doute sur sa candidature pendant de nombreux mois, c'est désormais officiel : Edouard Philippe va briguer la mairie du Havre, en menant la liste de La République en Marche en mars prochain. Rien n'est dû au hasard, le Havre étant "la ville où tout a commencé politiquement" a souligné le Premier ministre devant ses soutiens, venus nombreux à son meeting de lancement de campagne, vendredi. 

Edouard Philippe prévient : s'il est élu, il restera à Matignon autant qu'il le faudra, se faisant remplacer par l'actuel maire, Jean-Baptiste Gastinne. Élu dès le premier tour en 2014, Edouard Philippe jouit d'une forte notoriété, même si ses soutiens savent bien que la campagne s'annonce plus compliquée. "Les gens font l'amalgame entre Premier ministre et maire du Havre, mais on va gagner, c'est sûr !", affirme une militante. "Il a une ambition pour sa ville et qu'il veut l'emmener vraiment le plus loin possible", enchérit un autre.

"Cette élection sera difficile"

Lui aussi affirme que la tâche s'annonce périlleuse. "Humainement difficile au sens où je dois faire la part entre le candidat que je suis au Havre et le Premier ministre que je suis tout le temps. Mais elle sera, je le sais aussi, politiquement difficile parce que certains voudront faire de cette élection un test national", résume Edouard Philippe. "Et nous l'avons entendu toute la soirée", précise-t-il.

Dehors, un comité d’accueil était en effet présent et s'est fait entendre. Plusieurs centaines de manifestants donnaient de la voix, à l'appel de la CGT. Des explosions de pétards et de bombes lacrymogènes ont résonné jusque dans la petite salle où Edouard Philippe a martelé son envie de retrouver la cité portuaire. Il a désormais sept semaines pour mener campagne.