LREM se réunit ce week-end à Bordeaux pour son "Campus des territoires". 2:16
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Jean-Rémi Baudot, édité par Ariel Guez , modifié à
La République en Marche organise ce week-end à Bordeaux le "Campus des territoires", événement de rentrée pour mobiliser les élus et les militants vers les municipales de mars 2020. Mais avec le spectre des divisions, souder les troupes ne va pas être une tache facile.
REPORTAGE

Stanislas Guérini a un objectif très clair pour son parti : gagner les élections municipales de mars 2020. "Les racines de notre mouvement, ce seront demain les communes de France", a-t-il lancé ce samedi devant les militants de La République en marche, rassemblés à Bordeaux à l'occasion du "Campus des territoires", sorte d'Université d'été du parti présidentiel.

Cédric Villani, premier d'une longue liste ?

Mais les divisions au sein de LREM pourraient ternir l'objectif de Stanislas Guérini. À six mois du scrutin, les élections municipales sont dans toutes les têtes. En particulier l'échéance parisienne, avec la candidature dissidente de Cédric Villani, qui a lancé sa campagne ce mercredi alors que la commission d'investiture du parti l'avait écarté face à Benjamin Griveaux, ancien porte-parole du gouvernement.

En "off", un député explique à Europe 1 que LREM faisait une erreur en n'excluant pas le mathématicien, rappelant que Paris ne serait pas la seule ville compliquée à gagner en mars. Marseille, Montpellier, Besançon et Metz, pour ne citer que ces villes, pourraient aussi être le théâtre d'affrontements entre macronistes. Ironie du sort : l'autre exemple emblématique de cette division est Bordeaux, qui accueille l’événement de la majorité. Le maire sortant, successeur d'Alain Juppé, est proche du Premier ministre et est soutenu par le MoDem… mais il va devoir affronter un candidat LREM.

"Un jour, les egos seront mis de côté"

Du côté des militants, on se veut néanmoins optimistes. Confiants, ils espèrent que les choses vont rentrer dans l'ordre. "Ce n'est pas la méthode Coué, c'est le bon sens et les projets qui nous permettront de remporter les élections municipales", explique une marcheuse à Europe 1. Un autre croit que "les egos seront mis un jour de côté et qu'on se rassemblera pour gagner des villes".

Stanislas Guérini voulait que ce "Campus des territoires" ouvre "l'acte II de La République en marche", avec notamment une rénovation des statuts du parti. Il risque surtout de révéler tout au long du week-end les divisions en vue des municipales.