Campagne de Sarkozy : Copé n'a pas été mis en examen

Jean-François Copé n'a pas été mis en examen.
Jean-François Copé n'a pas été mis en examen. © AFP
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avec AFP , modifié à
Entendu lundi par un juge financier comme témoin assisté, le député Les Républicains n'a pas été mis en examen.

Jean-François Copé, entendu lundi durant six heures par un juge financier qui enquête sur les comptes de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, n'a pas été mis en examen, a déclaré à la presse son avocat, Me Hervé Temime, au terme de l'audition. Le député-maire de Meaux, qui dirigeait à l'époque l'UMP devenue Les Républicains, a été entendu sous le statut de témoin assisté. "Il a pu expliquer exactement les conditions dans lesquelles il avait appris cette affaire qui est effectivement d'une gravité indiscutable", a commenté Me Hervé Temime. Selon des sources proches du dossier, Nicolas Sarkozy pourrait être prochainement entendu.

"Soulagement". Contraint par cette affaire à la démission de la présidence de l'UMP, devenue LR, Jean-François Copé ressent un "immense soulagement après une longue période où il a été traité d'une manière absolument inqualifiable et où il a été désigné comme un bouc-émissaire facile, un coupable avant l'heure", a déclaré Me Temime.

Fausses factures. Les investigations portent notamment sur un système de fausses factures destiné à dissimuler une explosion du plafond légal des dépenses de 22,5 millions d'euros. Ces faux auraient eu pour objet d'imputer à l'UMP 18,5 millions d'euros de dépenses relevant en fait de la campagne.

A la genèse de l'affaire, les soupçons semblaient se concentrer sur les dirigeants de Bygmalion, dont plusieurs sont des proches de Jean-François Copé. Selon les patrons de la société de communication, ce stratagème leur aurait été imposé, faute de quoi leurs prestations n'auraient pas été payées. Ils ont reconnu avoir facturé des conventions UMP fictives pour couvrir des dépenses de meetings. Jean-François Copé affirme ne jamais avoir eu vent de ce dispositif avant une réunion mi-mai 2014, au lendemain de révélations de Libération. "Abasourdi" et "trahi", il aurait alors compris "la réalité du délit (...) commis derrière (son) dos, à savoir la prise en charge par l'UMP de dépenses de la campagne présidentielle", avait-il dit aux policiers le 28 juillet lors d'une audition libre. "Si j'avais été informé des pratiques délictuelles qui ont donné lieu à cette affaire, je m'y serais totalement opposé", avait-il assuré.