Budget 2025 : les consultations ont repris mais les grandes lignes du projet Barnier devraient être conservées
Alors que le gouvernement vise 50 milliards d'euros d'économies pour 2025, et ce, sans augmenter les impôts, quel budget compte proposer la nouvelle équipe gouvernementale ? Les consultations avec les différents partis ont repris.
Il y a plus d'un mois, l'Assemblée nationale votait la motion de censure présentée par le Nouveau Front populaire contre le gouvernement de Michel Barnier. Depuis, François Bayrou a été nommé à Matignon, mais la problématique reste la même : trouver un budget 2025 qui ne sera pas censuré. Le ministre de L'Économie, Eric Lombard, et son homologue des Comptes publics, Amélie de Montchalin, ont donc repris les consultations. Après avoir rencontré les représentants du PS et du MoDem lundi, place ce mardi à ceux d'Horizon, même si le nouveau budget devrait reprendre les grandes lignes du projet Barnier.
Objectif de 50 milliards d'euros d'efforts budgétaires
À commencer par l'objectif de déficit public. Eric Lombard vise 5 à 5,5% du PIB en fin d'année. Pour cela, il compte réaliser 50 milliards d'euros d'efforts budgétaires. Du côté des hausses d'impôts, les mesures phares du budget Barnier sont toujours sur la table. Calendrier oblige, la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises porterait uniquement sur les résultats de l'année 2025. Un système d'acompte permettrait de faire rentrer quelques milliards d'euros dès cette année. Même logique pour la surtaxe sur les très hauts revenus.
La vraie nouveauté, c'est que Bercy envisage de relever de quelques points la flat tax qui s'applique sur les revenus financiers. Une mesure à laquelle le précédent gouvernement s'opposait. Comme son prédécesseur, Eric Lombard jure que l'essentiel de l'effort reposera sur la baisse des dépenses publiques.
Mais si les idées de hausse d'impôts sont nombreuses, les économies sur les dépenses restent floues. D'autant que les ministres cherchent à décrocher les meilleurs arbitrages, à l'image d'Elisabeth Borne qui tente d'éviter la suppression de 4000 postes d'enseignants prévus dans le budget Barnier.