Les débats devant l'Assemblée ont été particulièrement houleux, provoquant la colère de Gabriel Attal. 1:53
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Alexis Delafontaine, édité par Yanis Darras
C'est un coup dur pour la majorité. Les débats autour du projet de loi de programmation budgétaire des finances publiques 2023-2027, qui ont commencé ce mardi à l'Assemblée, ne se sont pas déroulés comme le souhaitaient les membres de Renaissance. Un à un, les articles ont été rejetés par l'opposition, provoquant la colère de Gabriel Attal.

Les débats auront été électriques au sein de l'hémicycle. Ce mardi, l'Assemblée nationale débattait autour du projet de loi de programmation budgétaire des finances publiques 2023-2027. Après plusieurs heures de passes d'armes, la majorité est sortie sonnée. Article après article, l'opposition a rejeté les demandes du gouvernement. Car en réalité, c'est uniquement grâce au bon vouloir des Républicains que certains amendements ont pu être adoptés. Alors à droite, on exulte : "Plus que des faiseurs de roi, nous sommes les décideurs", clame un député.

Colère de Gabriel Attal

En coulisses, un autre, conscient de son importance, n'hésitait pas à faire le signe de vie ou de mort avec ses mains pour narguer ses camarades. De quoi faire enrager Gabriel Attal, le ministre délégué aux comptes publics. "On a l'impression que le budget de la France est une espèce de piñata sur laquelle vous voulez taper le plus fort possible pour la faire tomber. La réalité, c'est qu'il y a l'intérêt général, les convictions et le fait de battre le gouvernement qui arrive tout en haut de la pile dans vos votes", s'est agacé le jeune ministre. 

Le 49-3 à la rescousse

Bien que les articles votés hier soient en dehors du projet de loi de finances, ils donnent un avant-goût à la majorité des jours à venir. Mais en Macronie, pas d'inquiétude, l'article 49-3 réglera le débat, répond un ministre. Seule question encore en suspens : quand sera-t-il utilisé ? "Pas avant dimanche", estime un député de la majorité. Objectif pour cette dernière, éviter de renforcer la manifestation contre la vie chère de Jean-Luc Mélenchon, qui aura lieu également dimanche prochain. 

Seule consolation avant la reprise des débats aujourd'hui, l'Assemblée a adopté la réforme de l'assurance chômage, grâce aux voix des Républicains. Le texte permettra au gouvernement de moduler les paramètres ouvrant droit aux indemnités en fonction de la situation économique.