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Yanis Darras , modifié à
La députée Renaissance des Hauts-de-Seine Maud Bregeon était l'invitée de La Grande interview Europe 1-CNews. Au micro d'Anthony Favalli, elle est revenue sur le drame de Bordeaux et assure que "l'Islamisme tente de mettre un coup de canif dans le pacte républicain".

La ville de Bordeaux est encore sous le choc. Ce mercredi soir, un homme d'une vingtaine d'années a poignardé deux personnes sur les quais de la Garonne à Bordeaux, tuant l'une d'entre elles. À l'origine du conflit : la consommation d'alcool deux victimes. Le tueur aurait reproché au deux hommes d'origine nord africaine de boire de l'alcool durant la fête de l'Aïd el-fitr, avant de les frapper, puis de les poignarder. Deux autres personnes avaient, elles aussi, été frappées par l'individu pour la même raison un peu plus tôt, alors qu'elles prenaient un verre de rosé. 

Le tueur, qui serait un Afghan de 25 ans, a été abattu par les forces de l'ordre, tandis que la piste terroriste n'est pas retenue pour le moment, a souligné la procureure de la république lors de sa conférence de presse. 

"Liberté à la française"

Invitée ce vendredi, la députée Renaissance des Hauts-de-Seine Maud Bregeon se dit "très inquiète" face à ces faits. "Je suis très inquiète au regard des différents faits, que je ne qualifierai pas de faits divers, de ces faits de société. Bordeaux, Viry-Châtillon, Montpellier avec la jeune Samara... Je crois qu'aujourd'hui, toute la société doit être interrogée", estime-t-elle. 

"C'est l'école qui doit être interrogée. C'est l'autorité familiale qui doit être interrogée, C'est l'autorité dans la rue qui doit être interrogée et c'est la place de la laïcité. Il est peut-être temps de réaffirmer ce grand pacte républicain qu'est la laïcité, qu'est la liberté et, si je puis me permettre, la liberté à la française, la liberté de vivre comme on l'entend, la liberté de circuler dans l'espace public, la liberté de s'habiller comme on le souhaite lorsqu'on est une femme, lorsqu'on est une jeune femme, et la liberté de pratiquer ou pas un culte", poursuit-elle. 

Ne plus reculer face à la menace

L'ancienne ingénieure en nucléaire assure néanmoins que l'État ne cèdera rien. "On ne lâchera rien à l'école, on ne lâchera rien en matière de moyens déployés encore une fois pour la laïcité, rien que la laïcité, que la laïcité", souligne Maud Bregeon. 

L'élue dénonce néanmoins l'aveuglement de certains partis pendant des années "de refuser de qualifier ce qu'il se passe. Il y a aujourd'hui un islamisme en France qui essaie de mettre un coup de canif dans le pacte républicain". "Je pense que nommer les choses, c'est déjà un pas en avant très important et peut-être qu'on ne l'a pas suffisamment fait par le passé", conclut-elle, avant d'ajouter : "Il faut réaffirmer les valeurs qui sont les nôtres, comme l'a fait le président de la République, comme le fait Gabriel Attal, dans la rue ou à l'école".