Biodiversité : le gouvernement "décidé à prendre l'enjeu à bras le corps"

"Non, tout le monde ne s'en fiche pas, et certainement pas ce gouvernement", a affirmé Edouard Philippe mercredi.
"Non, tout le monde ne s'en fiche pas, et certainement pas ce gouvernement", a affirmé Edouard Philippe mercredi. © JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le Premier ministre a déclaré mercredi être "bien décidé à prendre" l'enjeu de la biodiversité "à bras-le-corps", en présentant un plan de reconquête d'une nature en péril.

Le gouvernement est "bien décidé à prendre" l'enjeu de la biodiversité "à bras-le-corps", a déclaré mercredi le Premier ministre Edouard Philippe, en présentant un plan de reconquête d'une nature en péril. "Non, tout le monde ne s'en fiche pas, et certainement pas ce gouvernement", a-t-il dit, référence au cri de détresse de Nicolas Hulot en mars à l'Assemblée nationale (la biodiversité, "tout le monde s'en fiche").

"Enrayer, ralentir" le déclin. "Nous sommes bien décidés à prendre cet enjeu à bras le corps", a assuré le chef du gouvernement, s'exprimant devant la presse au côté de son ministre de la Transition écologique, au terme d'un comité interministériel tenu au Muséum d'histoire naturelle. "Il nous faut enrayer, ralentir, peut-être même inverser, cette évolution du déclin de la biodiversité".

Échéance 2020. Le plan présenté mercredi "donne le coup d'envoi d'une très grande mobilisation", a-t-il ajouté, fixant l'échéance 2020, année de la grande conférence internationale sur la biodiversité prévue en Chine, pour "parvenir à une prise de conscience générale comparable à celle qui a eu lieu sur le climat en 2015", pour la COP21.

Agriculture et étalement urbain. Il a "insisté sur deux sujets clés : l'agriculture et l'étalement urbain": "nous allons nous fixer des objectifs chiffrés en matière d'étalement urbain, défini avec les collectivités territoriales. Nous allons définir ensemble la date que nous fixerons pour atteindre un zéro artificialisation nette". "Si nous ne prenons pas les bonnes décisions, c'est notre effondrement qui est en jeu", a-t-il estimé. "C'est inquiétant, préoccupant, franchement angoissant, mais aussi enthousiasmant et réjouissant. Nous avons la possibilité de faire une différence".