Benoît Coeuré 1280
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M.B. , modifié à
Pour Benoît Coeuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne, invité sur Europe 1 vendredi, la zone euro va mieux mais reste menacée par une série de risques politico-économiques.
INTERVIEW

Il y a du mieux, mais ce n'est pas encore la grande forme. Voilà, en somme, le diagnostic de la zone euro établi par la Banque centrale européenne. "La zone euro est en convalescence, elle va mieux mais a toujours besoin de son médicament, c'est-à-dire des taux d'intérêt bas", a expliqué Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE, vendredi sur Europe 1. 

Se préparer à la remontée des taux. Selon lui, la priorité est de "trouver des sources de croissance qui ne soient pas dépendantes de la politique monétaire". Jusqu'ici, cette politique a permis de maintenir des taux d'intérêt très bas, dont "les gouvernements ont beaucoup profité". Mais "les taux, à long terme, vont remonter. Il faut que les acteurs économiques s'y préparent. Il faut se préparer à un environnement où la politique monétaire sera moins nécessaire", a souligné Benoît Coeuré. L'année 2017 devrait rimer, selon la BCE, avec une accélération de l'activité. Mais "il y a des risques un peu partout", avertit le spécialiste. Politiques, avec de nombreuses élections, mais aussi économiques.

Des réformes à faire en France. Concernant plus précisément la France, la BCE "constate un retard de croissance et une incapacité à faire baisser le chômage". Et préconise "une réforme du marché du travail, une réforme des services car c'est là que sont les gisements de création d'emploi". "Il faut faire tout ça dans le respect des équilibres budgétaires", a conclu Benoît Coeuré.