Bayonne : Marine Le Pen s'excuse d'avoir relayé la photo d'un présumé "assassin"

Marine Le Pen s'est dite "désolée" d'avoir relayé la photo d'un homme présenté comme l'un des "assassins" du chauffeur de bus tué à Bayonne (photo d'illustration).
Marine Le Pen s'est dite "désolée" d'avoir relayé la photo d'un homme présenté comme l'un des "assassins" du chauffeur de bus tué à Bayonne (photo d'illustration). © AFP
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avec AFP
"Je suis évidemment désolée pour cet homme qui, s'il est innocent, (s'est) retrouvé dans cette situation", a affirmé la présidente du Rassemblement national après avoir relayé la photo d'une personne présentée comme l'un des "assassins" du chauffeur de bus victime d'une agression mortelle à Bayonne. 

Marine Le Pen s'est dite jeudi "désolée" d'avoir relayé la photo d'un homme présenté comme l'un des "assassins" du chauffeur de bus à Bayonne, invitant en revanche les médias à "donner les noms" des "présumés assassins" et des "présumés violeurs".

"Mon community manager a commis une erreur de rapidité"

"Je suis évidemment désolée pour cet homme qui, s'il est innocent, (s'est) retrouvé dans cette situation. Mais vous, donnez les noms", a déclaré sur France 2 la présidente du Rassemblement national. "Pourquoi est-ce que les médias ne donnent pas les noms des présumés assassins, des présumés violeurs ?", a demandé la dirigeante d'extrême droite. "Mon community manager a commis une erreur de rapidité" et le message Facebook "a été retiré d'ailleurs immédiatement", a-t-elle fait valoir.

Un homme de 29 ans a porté plainte lundi pour "diffamation" et "dénonciation calomnieuse", selon son avocat, après la diffusion d'une photo relayée notamment par Marine Le Pen, le présentant comme l'un des "assassins" du chauffeur de bus victime d'une agression mortelle à Bayonne. Sa photo a été largement relayée sur les réseaux sociaux, notamment par des militants et élus du RN. Tous ont, depuis, supprimé leurs tweets.

Le jeune Bayonnais menacé et insulté depuis les faits

Le portrait de ce jeune Bayonnais avait été diffusé au même titre que le visage d'un des quatre agresseurs présumés, aujourd'hui écroués, un trentenaire soupçonné d'avoir caché les deux auteurs potentiels des coups dans son appartement à Balichon, le quartier de Bayonne où a eu lieu l'agression du chauffeur Philippe Monguillot le 5 juillet. Menacé et insulté depuis, le plaignant n'a de cesse de répéter, dans des vidéos sur le réseau social Snapchat notamment, qu'il n'a "rien à voir avec cette histoire".

"S'il n'avait pas été basané, ça n'aurait jamais été repris, c'est de la récupération politique, de la manipulation totale", s'est insurgé auprès de l'AFP le frère du plaignant.