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Alexandre Chauveau // Crédit photo : Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP
Après plusieurs semaines de débat, les élus corses et le ministre de l'Intérieur ont trouvé un terrain d'entente pour reconnaître l'autonomie de l'île de Beauté. Si l'écriture actuelle venait à être adoptée par les Parlementaires français, l'île pourrait adopter certaines lois, comme par exemple, sur l'urbanisme. 

Enfin ! Le gouvernement et les élus corses ont trouvé un terrain d'entente ce lundi soir pour reconnaître l'autonomie de l'île de Beauté. Le projet, qui doit être inscrit dans la Constitution, avait été lancé par Emmanuel Macron à l'automne dernier. Et si les discussions ont traîné en longueur, elles ont finalement abouti, à la satisfaction de Laurent Marcangeli, député de la Corse-du-Sud.

"Je crois que nous allons dans le bon sens. C'est le sens de la reconnaissance et c'est le sens d'une nouvelle étape dans ce processus d'autonomie que nous appelons de nos vœux", confie-t-il au micro d'Europe 1. Gérald Darmanin, lui, évoque une avancée considérable et se félicite d'un consensus obtenu sans franchir les lignes rouges fixées par l'exécutif. "La Corse pourra libéraliser des contraintes administratives qui l'empêchent de vivre. Et ce pouvoir d'adaptation ne créée cependant pas la séparation de la Corse avec la République, puisqu'on évoque ni le peuple, ni le statut de résident, ni la possibilité de l'avoir", assure le ministre de l'Intérieur.

Un long chemin encore avant l'autonomie

Concrètement, si l'écriture actuelle était adoptée, l'île pourrait par exemple adapter ses lois en matière de foncier ou d'urbanisme, le champ précis de ses compétences devant néanmoins être soumis au Parlement. Reste que le chemin est encore long. Le texte doit désormais être voté par l'Assemblée de Corse puis par l'Assemblée nationale et le Sénat, ainsi que les 3/5 du Congrès réuni à Versailles.

Un obstacle de taille au regard des réticences déjà émises par plusieurs parlementaires.