Attentat des Champs-Élysées : Cazeneuve accuse Le Pen et Fillon d'avoir fait "le choix de l'outrance et de la division"

Cazeneuve
Le Premier ministre s'en est pris aux deux candidats de la présidentielle lors de son allocution au lendemain de l'attentat des Champs-Élysées. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Réagissant à l'attentat perpétré jeudi soir sur les Champs-Élysées, Bernard Cazeneuve a accusé Marine Le Pen et François Fillon d'avoir fait "le choix de l'outrance et de la division".

Bernard Cazeneuve a accusé vendredi Marine Le Pen et François Fillon d'avoir choisi "l'outrance et la division", accusant notamment la candidate du FN à la présidentielle de chercher à "exploiter sans vergogne la peur et l'émotion à des fins exclusivement politiciennes", après l'attentat de jeudi soir sur les Champs-Élysées à Paris. 

"Instrumentaliser et diviser".Marine Le Pen "cherche comme après chaque drame à en profiter pour instrumentaliser et diviser, elle cherche à exploiter sans vergogne la peur et l'émotion à des fins exclusivement politiciennes", a déclaré le Premier ministre. Au lendemain de l'attaque contre des policiers sur les Champs-Élysées, la candidate FN a estimé que "depuis dix ans, sous les gouvernements de droite et de gauche, tout a(vait) été fait pour que nous perdions" la "guerre" contre le terrorisme

Quant à François Fillon, il "préconise la création de 10.000 postes de policiers. Comment croire sur ce sujet un candidat qui lorsqu'il était Premier ministre en avait supprimé 13.000 dans les forces de sécurité intérieure ?", a encore accusé Bernard Cazeneuve lors d'une déclaration sur le perron de Matignon, rappelant que le candidat de droite propose de supprimer 500.000 postes de fonctionnaires.

Contrôles aux frontières, fichés S... Visant plus longuement la candidate FN, dont le parti n'a voté aucune des lois antiterroristes du quinquennat, Bernard Cazeneuve a alors cherché à lui répondre point par point en défendant le bilan de l'exécutif : quand Marine Le Pen "demande la restauration immédiate de nos frontières nationales", "elle fait mine d'ignorer que c'est ce gouvernement qui a rétabli le contrôle aux frontières", avec depuis le 13 novembre 2015 "105 millions de personnes contrôlées" et "80.000" refoulées de l'entrée en France. Quant à sa demande des expulsions des fichés S étrangers, depuis 2012, "117 personnes ont été expulsées du territoire pour des activités terroristes" et ce "dans le cadre de l'État de droit", a encore asséné Bernard Cazeneuve. 


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