"Arm-Lock" : la nouvelle arme des militants d'Extinction Rébéllion pour ralentir les forces de l’ordre

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Pierre Herbulot, édité par Ariel Guez
Après les chaînes humaines, des militants ont une nouvelle technique pour compliquer leur évacuation par la police lors d’occupations de lieux ou de places : le "arm-Lock".

C'est la nouvelle arme des militants d'Extinction Rébellion pour entraver l'avancée des forces de l'ordre : le "arm-Lock" ("bras verrouillé" en français). Alors que le mouvement de désobéissance civile a occupé plusieurs fois la place du Châtelet à Paris depuis le 9 octobre, après une occupation du centre commercial Italie 2, cette méthode a pour objectif de ralentir l'avancée des forces de l’ordre.

Une méthode venue d'Allemagne

Concrètement, des blocs de béton verts ou jaunes de 45 kilos sont posés au milieu de la route. Sur le dessus, une cavité suffisamment large est creusée pour passer un bras pour s'attacher à l'intérieur. Margaux, une militante d’Extinction rébellion explique le fonctionnement au micro d’Europe 1 : "C’est un système où il y a un bracelet réglable au bout duquel il y a une chaîne et un mousqueton. Et à l’intérieur du bloc, il y a un écrou où on peut s’accrocher". "Seulement la personne avec le bracelet peut se décrocher", précise la militante.

 

Les blocs peuvent se fixer et s’emboîter les uns les autres comme des légos pour bloquer une rue entière. Et déloger les manifestants qui s'y attachent est tout sauf un jeu d'enfant pour les policiers. A côté de ces "arm-Lock", Mathieu guette l'arrivée potentielle des forces de l’ordre, un livre à la main. "ils auront beau faire ce qu’ils veulent, mais ils ne pourront pas nous faire partir sans défoncer le béton" explique-t-il. Une autre militante abonde : "L’unique but de ça est de ralentir les forces de l’ordre".

En Allemagne où le "arm-Lock" a été inventé, les militants vont même jusqu'à cacher de fausses poches de sang à l'intérieur qui se percent quand les policiers commencent à couper le béton.