Après Benalla, la commission d'enquête sénatoriale annonce de nouvelles auditions

Alexandre Benalla, ici lors de son audition au Sénat mercredi, a assuré qu'il n'était pas le garde du corps d'Emmanuel Macron.
Alexandre Benalla, ici lors de son audition au Sénat mercredi, a assuré qu'il n'était pas le garde du corps d'Emmanuel Macron. © AFP
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avec AFP , modifié à
La commission d'enquête sénatoriale va notamment auditionner deux anciens chef du groupe de sécurité de la présidence de la République. 

La commission d'enquête sénatoriale sur l'affaire Benalla a annoncé jeudi, au lendemain de l'audition du principal intéressé, une nouvelle série d'auditions, dont celles de deux anciens chefs du groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR).

Le professeur de criminologie Alain Bauer parmi les auditionnés. La commission des Lois du Sénat, dotée des prérogatives d'une commission d'enquête, a convoqué mercredi prochain Michel Besnard, préfet, ancien chef du GSPR, et Jean-Paul Celet, préfet, ancien directeur du Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS), a-t-elle annoncé dans un communiqué. 

Elle auditionnera le même jour Alain Bauer, professeur de criminologie au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM). Le mardi 2 octobre, est convoquée Sophie Hatt, directrice des services actifs de la police nationale, ancienne cheffe du GSPR.

Les sénateurs ont entendu mercredi Alexandre Benalla lui-même. L'ancien chargé de mission de l'Elysée, mis en examen pour des violences en marge des défilés du 1er mai à Paris, a assuré qu'il n'était pas le garde du corps d'Emmanuel Macron même s'il lui est arrivé de porter une arme lors de déplacements officiels. Ses réponses n'ont cependant pas totalement convaincu les sénateurs.

La commission d'enquête cherche à établir les fonctions précises qu'occupait Alexandre Benalla auprès du président, et en particulier s'il jouait un rôle dans sa protection rapprochée.

Benalla affirme jouer un rôle de "facilitateur".  La sécurité du chef de l'État est assurée par le GSPR et, à l'intérieur de Élysée, le commandement militaire. Mais sur de nombreuses images, Alexandre Benalla apparaît aux côtés du président, ce qui interroge sur son rôle et ses relations avec la hiérarchie policière, ont rappelé plusieurs sénateurs.

Mercredi, Alexandre Benalla a expliqué qu'il jouait un rôle de "facilitateur" et d'"interface", d'où la nécessité d'une "proximité physique" avec Emmanuel Macron.