Christine Angot assume son face-à-face tendu avec François Fillon

Pour Christine Angot, c'est la situation qu'elle a dénoncée devant François Fillon qui est violente, pas ses propos.
Pour Christine Angot, c'est la situation qu'elle a dénoncée devant François Fillon qui est violente, pas ses propos. © PIERRE ANDRIEU / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans "Libération", Christine Angot revient sur son face-à-face tendu avec François Fillon dans "L'Émission politique", jeudi dernier, sur France 2.

La romancière Christine Angot revient dans Libération daté de lundi sur son vif échange avec François Fillon lors de L'Émission politique sur France 2, jeudi soir, réfutant toute agressivité et fustigeant la parole "malhonnête" du candidat.

"Ce qui était violent était la situation que je décrivais". "Moi, agressive ? Ce qui était violent était la situation que je décrivais ! Pas moi", estime ainsi la romancière dans Libération. "De quel droit vous me condamnez ? De quel droit vous estimez que l'emploi de mon épouse était illégal et qu'il était indécent ?" avait répliqué le candidat Les Républicains à la présidentielle face aux accusations de la romancière. "En cas de second tour Fillon-Le Pen, beaucoup s'abstiendront", avait également affirmé Christine Angot au cours d'une séquence controversée qui a eu un succès retentissant sur les réseaux sociaux. 

Christine Angot et François Fillon s'opposent sur le plateau de France 2 :

"Traduire un sentiment collectif". "Allez voir les gens quand ils sont devant leur télé ! Écoutez-les ! J'ai juste fait en sorte que ce qu'on prend pour du silence ne soit pas du vide. Alors que lui, Fillon, quand il est poussé vers son vide, il ne dit rien, il renverse la situation. Quand il est accusé, il accuse Hollande. Il rend les costumes, et hop c'est effacé. Alors beaucoup de gens ont l'impression d'être pris pour des imbéciles. Marine Le Pen s'appuie sur ce sentiment", ajoute Christine Angot. "C'est mon travail de traduire un sentiment collectif, et je crois que ça a soulagé des gens. Si tu sens que ce que tu dis est légitime, il n'y a pas besoin de courage", fait-elle encore valoir.

"On entend quand ça sonne faux". Admettant que François Fillon a droit à la présomption d'innocence, elle précise néanmoins : "Vu la violence que j'ai reçue (en retour) ce soir-là (jeudi dernier) sur le plateau, non, je ne me suis pas énervée. Je n'ai pas dit qu'il était malhonnête, j'ai dit que sa parole l'était. On voit, on entend quand ça sonne faux."