Alexis Corbière répond à François Berléand sur les "gilets jaunes" : "Je ne suis pas pour l'insulter, mais c'est une sacrée tête de bois"

  • Copié
, modifié à
Pour le député LFI de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière, invité lundi au micro de Sonia Mabrouk, "il ne faut pas s'étonner" si François Berléand est la cible de nombreuses insultes après son coup de gueule sur les "gilets jaunes".
INTERVIEW

"Moi, depuis le début, ils me font chier les 'gilets jaunes'". Le coup de gueule de François Berléand sur RTL lui vaut depuis dimanche de nombreuses attaques sur les réseaux sociaux. "Je ne suis pas pour l'insulter, mais c'est une sacrée tête de bois", répond pour sa part Alexis Corbière, lundi au micro de Sonia Mabrouk, sur Europe 1.

"C'est une question de dignité". "C'est lui qui commence, comme dirait l'autre", réagit le député de La France insoumise. "François Berléand est un artiste magnifique. Mais il fait partie de ces gens, et tant mieux pour lui, il ne l'a pas volé, qui vivent confortablement", souligne l'élu de Seine-Saint-Denis, qui y voit avant tout "une question de dignité".

 

>> De 17h à 20h, c’est le grand journal du soir avec Matthieu Belliard sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

Appel à "une certaine empathie républicaine". "On n'est pas obligé de dire que 'ça fait chier, les gilets jaunes'. Je pense qu'on doit plutôt s'interroger sur les raisons pour lesquelles ils en sont là. Peut-être que lui ne le comprend pas en raison de son confort matériel, mais on doit avoir une certaine empathie républicaine", plaide encore Alexis Corbière.

"Il ne faut pas s'étonner qu'on ramasse des insultes". Le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon n'est d'ailleurs pas surpris par la réaction épidermique de certains "gilets jaunes". "Quand il y a toute cette violence, cette colère, si on y va la fleur au fusil en disant 'vous me faîtes chier', il ne faut pas s'étonner par la suite qu'on ramasse des insultes, ou alors on est naïf", glisse-t-il, avant de faire référence aux insultes dont il est également la cible sur Twitter : "Quelque part, il faut s'épaissir le cuir même s'il faut le condamner".