Alain Juppé "emmerde" ceux qui le trouvent "très conventionnel"

Le maire de Bordeaux accuse ceux "qui rabaissent la politique".
Le maire de Bordeaux accuse ceux "qui rabaissent la politique". © GUILLAUME SOUVANT / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans un documentaire diffusé sur France 3, le candidat à la primaire de la droite répond à ceux "qui se font chier" avec lui d'"aller voir ailleurs". 

Il ne mâche pas ses mots. Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite, "emmerde" ceux qui le jugent "très conventionnel", lance-t-il dans un documentaire diffusé lundi soir sur France 3. Que répond-il "aux gens qui disent 'Juppé il est très conventionnel, qu'est-ce qu'on va se faire chier...' ", lui demande Franz-Olivier Giesbert dans ce documentaire. "Je les emmerde ! Moi, je ne m'emmerde pas dans la vie. Alors s'ils se font chier avec moi, qu'ils aillent voir ailleurs, hein !", lance-t-il tout à fait sérieusement. "Est-ce qu'on attend d'un président de la République qu'il vous fasse marrer ? Ce genre d'argument vraiment est absolument insoutenable. C'est ça qui rabaisse la politique", affirme-t-il.

"Choisissons les bonnes qualités". "J'entends dire : 'Avec qui vous partiriez sur une île déserte ?' On demande pas aux Français de choisir quelqu'un pour aller sur une île déserte. On demande quelqu'un pour conduire le pays. Choisissons les bonnes qualités", ajoute le maire de Bordeaux. Dans ce documentaire, il critique aussi ses adversaires à la primaire, notamment Bruno Le Maire et François Fillon. De l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, il loue le "sérieux", le "calme", "une forme de sang froid", la "réflexion" mais lui trouve "une difficulté à trancher vraiment". "C'est un peu une faiblesse", lance-t-il.

Lors de la messe, "personne ne vous emmerde". Pour Alain Juppé, Bruno Le Maire "n'est pas moderne, contrairement à ce qu'il essaie de faire croire", le jugeant "classique et superficiel" dans sa manière de voir les choses. "On dit que je suis froid mais je crois qu'il l'est vraiment, lui", ajoute-t-il. De Nicolas Sarkozy, il aime "l'énergie", "cette façon de capter l'attention" mais par ailleurs, il voit "l'excès", "la superficialité", "l'emballement", "parfois un peu le simplisme sur certaines idées". Interrogé sur la politique, ses proches mais aussi ses goûts musicaux ou encore la religion, il confie : "J'aime bien aller à la messe parce qu'au moins pendant une heure, personne ne vous emmerde."