Agnès Pannier-Runacher assure vouloir «faire d'EDF le bras armé de notre stratégie énergétique»
Quel avenir pour EDF ? Invitée du Grand Rendez-vous d'Europe 1/ CNews/ Les Échos, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher est revenue sur la volonté du gouvernement de faire de l'entreprise une "société 100% publique". Car selon la ministre, l'objectif est de "faire d'EDF le bras armé de notre stratégie énergétique".
Après un hiver marqué par la sobriété énergétique , en raison d'un risque de coupure d'électricité, la question de l'avenir du nucléaire est sur toutes les lèvres. Avec elle vient aussi celle d'EDF et de sa renationalisation à 100%. Invitée du Grand Rendez-vous d'Europe 1 / CNews / Les Échos, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher est revenue sur cette question. Pour elle, l'objectif est de "faire d'EDF le bras armé de notre stratégie énergétique. C'est très clair et il n'y a pas d'ambiguïté sur cela", a-t-elle assuré. Le gouvernement est "en train de finaliser la montée au capital d'EDF, c'est-à-dire de faire en sorte qu'EDF soit une société 100% publique", ajoute Agnès Pannier-Runacher.
"L'absolue priorité est la capacité à produire plus d'électricité en France"
Quant aux tensions entre le gouvernement et Luc Rémont, le PDG d'EDF, la ministre de la Transition énergétique assure "qu'il y a surtout des discussions et c'est bien. Je veux que les choses soient mises sur la table. Je veux qu'on affronte les difficultés et nous le faisons avec Luc Rémont. L'absolue priorité est l'excellence opérationnelle et la capacité à produire plus d'électricité en France", insiste Agnès Pannier-Runacher.
Une nécessité pour la ministre, notamment après les tensions énergétiques de l'hiver dernier. "L'année dernière, nous avons produit 100 térawattheures de moins qu'en 2021. 100 térawattheures de moins, c'est 30 % d'électricité en moins. C'est absolument gigantesque, et c'est ça aussi qui explique que nous étions dans une situation de tension énergétique", détaille-t-elle.
"Chercher notre indépendance"
Pour la ministre, ces difficultés "n'ont rien à voir avec le marché de l'électricité" : "le fait de démarrer des maintenances et de les terminer dans les temps, le fait d'enchaîner les étapes dans les temps, le fait de coordonner les équipes n'a rien à voir avec cela".
Pour Agnès Pannier-Runacher, "ce qui est en jeu aujourd'hui, c'est aller rechercher beaucoup plus de confort en termes de production d'électricité, notre indépendance, en produisant plus sur la base de notre parc nucléaire existant. Et ça c'est possible, c'est des mesures opérationnelles, c'est du travail, c'est des recrutements, c'est des ingénieurs, c'est des techniciens. Et je veux saluer aussi ici tous les collaborateurs d'EDF qui nous ont permis de passer l'hiver et de reconnecter dans les temps les centrales nucléaires", conclut la ministre de la Transition énergétique.