Affaire Rugy : l'enquête valide dans l'ensemble les travaux dans le logement de fonction

© GEORGES GOBET / AFP
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Une semaine après la démission de François de Rugy, empêtré dans une polémique sur ses dépenses excessives, le gouvernement et l'Assemblée nationale ont rendu mardi les conclusions de leurs inspections commanditées après les révélations de Mediapart sur les dîners de l'ex-ministre de la Transition écologique et sur les travaux de rénovation de son appartement de fonction. 

L'enquête sur les travaux dans le logement de fonction de François de Rugy a "dans l'ensemble" validé les dépenses engagées, selon le rapport du secrétariat général du gouvernement que l'AFP s'est procuré mardi.

"Les règles de la commande publique ont été globalement respectées". L'inspection, diligentée le 11 juillet, souligne notamment "qu'aucune rénovation importante" n'avait été réalisée "depuis 2009 et même depuis 2003" à l'Hôtel de Roquelaure, un bâtiment du XVIIIe siècle où le ministre de la Transition écologique a ses quartiers. En ce sens, le "relatif état d'usure des revêtements dans certaines pièces pouvait justifier la réalisation des travaux" fin 2018, pour un montant total de 64.523 euros TTC. Le rapport affirme aussi que "les règles de la commande publique ont été globalement respectées" et que certaines "dépenses d'équipements et d'ameublement (...) ont été ajustées à la baisse".

Seul bémol exprimé par l'enquête menée par la contrôleuse générale des armées Virginie Aubard : la "relative urgence" dans laquelle les commandes ont été passées, notamment pour la réalisation d'un dressing sur mesure pour près de 17.000 euros TTC. Si ce logement ancien "manque de capacités de rangement", "le devis n'a pas été ajusté en envisageant par exemple un degré de finition moindre", déplore le rapport qu'Edouard Philippe a décidé de rendre public au nom de la "transparence", dixit Matignon.

"Une nouvelle circulaire" pour les travaux dans les logements des ministres. Dans le même temps mardi, Matignon a annoncé qu'une "nouvelle circulaire" complèterait les règles déjà édictées au début du quinquennat, "pour renforcer le process de contrôle des travaux dans les logements de fonction". L'entourage du Premier ministre a aussi récusé tout procès visant "la partialité possible de cette enquête administrative" en affirmant que "la mission d'organisation des services du Premier ministre" qui a conduit l'inspection sous l'autorité de Mme Aubard "est un corps composé de fonctionnaires rigoureux".