Affaire Nyssen : la police a mené des "constatations" chez Actes Sud

Dans cette affaire, la ministre a affirmé qu'elle se tenait à la disposition du parquet.
Dans cette affaire, la ministre a affirmé qu'elle se tenait à la disposition du parquet. © GUILLAUME SOUVANT / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Cette opération de police s'inscrit dans le cadre de l'enquête sur les travaux d'agrandissement des bureaux parisiens d'Actes Sud.

La police a mené mercredi des "constatations" chez Actes Sud, dans le cadre de l'enquête préliminaire sur les travaux controversés menés par la maison d'édition alors dirigée par l'actuelle ministre de la Culture Françoise Nyssen.

Une "visite de constatation de l'état des lieux". "Une équipe de la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) est en train de visiter nos bureaux parisiens. Il s'agit d'une visite de constatation de l'état des lieux" et non d'une perquisition, avait indiqué Estelle Lemaître, directrice de la communication de la maison d'édition. 

Cette opération, qui a duré plus de quatre heures, "ne s'est pas faite à l'improviste, mais à la suite d'une prise de rendez-vous", a-t-elle précisé.

"Je suis ici au travail mais ces constatations sont assez logiques", a réagi sur BFMTV Françoise Nyssen, présente avec le président Emmanuel Macron au Danemark.

Respect du code de l'urbanisme ? Cette opération de police s'inscrit dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris le 23 août pour déterminer si les travaux d'agrandissement des bureaux parisiens d'Actes Sud en 1997 et à partir de 2012 respectaient le code de l'urbanisme.

Des travaux non déclarés au fisc. L'enquête fait suite à une information du Canard enchaîné révélant que Françoise Nyssen, qui a dirigé Actes Sud avant de devenir ministre en 2017, avait augmenté de 150 m2 la surface des locaux de la maison d'édition à Paris "sans autorisation de travaux ni déclaration au fisc".

Deux mois plus tôt, elle avait également été épinglée par le journal satirique pour l'agrandissement non autorisé du siège d'Actes Sud à Arles. Elle avait alors parlé de "négligence". Concernant cette nouvelle affaire, la ministre, déjà critiquée sur son bilan, a affirmé qu'elle se tenait à la disposition du parquet.