Affaire Nicolas Hulot : une femme porte plainte pour un viol lorsqu'elle était mineure

L'ancien ministre et présentateur d'Ushuaïa a annoncé "quitter définitivement la vie publique" à la suite de ces accusations.
L'ancien ministre et présentateur d'Ushuaïa a annoncé "quitter définitivement la vie publique" à la suite de ces accusations. © Ludovic MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Une femme a porté plainte, mercredi, contre Nicolas Hulot pour viol lorsqu'elle était mineure. Elle fait partie des femmes qui, en novembre, avait témoigné contre l'ex-ministre dans l'émission d'"Envoyé Spécial" sur France 2 pour des faits de viols ou agressions sexuelles. Depuis, les investigations se poursuivent. 

Une femme, qui accuse Nicolas Hulot de l'avoir violée quand elle était mineure et dont le témoignage à la télévision a conduit à l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris a porté plainte, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier, confirmant une information de LCI. Elle a par ailleurs été auditionnée, a précisé cette source. Au moins six femmes accusent l'ex-animateur et ancien ministre Nicolas Hulot de viols ou d'agressions sexuelles commis entre 1989 et 2001, ce qu'il conteste catégoriquement.

Vérifier s'il y a d'autres victimes

Dans un reportage diffusé fin novembre dans l'émission Envoyé spécial sur France 2, trois d'entre elles, dont deux à visage découvert, ont raconté les agressions sexuelles dont elles disent avoir été victimes. La plaignante, Sylvia, indique avoir été agressée sexuellement en 1989 à l'âge de 16 ans par Nicolas Hulot, dans la voiture de ce dernier, après avoir été invitée à assister à une émission qu'il animait alors à Paris. Contactées, ses avocates n'ont pas souhaité s'exprimer. Le lendemain du reportage, le 26 novembre, le parquet de Paris avait ouvert une enquête comme il le fait systématiquement depuis quelques années dès qu'une victime mineure est évoquée, même en l'absence de plainte, afin notamment de vérifier s'il n'en existe pas d'autres. 

"Un lynchage"

Les investigations, confiées à la brigade de protection des mineurs (BPM) de la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ), doivent "déterminer si les faits dénoncés peuvent caractériser une infraction pénale et si, au vu de leur ancienneté, la prescription de l'action publique est acquise", avait précisé la procureure, Laure Beccuau. La veille de l'émission, l'ancien ministre d'Etat (2017-2018) avait nié formellement sur BFMTV ces accusations d'agressions sexuelles et annoncé quitter "définitivement" la vie publique, pour protéger ses proches et sa Fondation des retombées d'un "lynchage".