Affaire Fillon : le retour du plan B

Malgré les défections, François Fillon continue à faire de la résistance.
Malgré les défections, François Fillon continue à faire de la résistance. © AFP
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Aurélie Herbemont, édité par R.Da. , modifié à
L'obstination du candidat de la droite à vouloir rester dans la course, malgré la menace d'une mise en examen, lui a coûté de nombreux soutiens ces dernières 48 heures.

François Fillon est de plus en plus isolé. Les défections autour du candidat de la droite se poursuivent avec, cette fois, les juppéistes. L’hypothèse d’un plan B est sur de nombreuses lèvres car, pour certains, la situation n'est plus tenable.

"Il faut dégager Fillon". Jeudi, ce sont les soutiens d’Alain Juppé qui ont pris la poudre d'escampette. "Il faut dégager Fillon, il faut le dégager", lâche même un élu. Le "n'importe qui plutôt que François Fillon" a désormais la cote, même si, évidemment, les Républicains ont surtout un nom en tête, celui d'Alain Juppé.  Le candidat malheureux de la primaire "se préparera s'il y a un appel unanime", a déclaré l’un de ses soutiens.

Un plan B nommé Juppé ? Le problème est là justement. François Fillon veut faire de la résistance, et pour les sarkozystes c'est clair : "Tant que Fillon ne bouge pas, on ne bouge pas". "Nicolas Sarkozy ne portera pas l'estocade", assure l'un de ses proches. Il faut dire que les sarkozystes, qui se réuniront mardi matin, ne sont pas emballés par un plan B nommé Juppé. "On n'est pas aux Jeux olympiques où le médaillé d'argent remplace le médaillé d'or disqualifié !" explique un parlementaire.

La question des parrainages. Bien sûr, il y a des discussions entre sarkozystes et juppéistes, car la situation de la droite est grave, mais Alain Juppé et Nicolas Sarkozy ne se sont pas parlé. Des pro-Juppé s'activent en tout cas en coulisses pour s’assurer que le maire de Bordeaux ait ses 500 parrainages. Juste au cas où…