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L’ancien porte-parole du gouvernement a critiqué lundi les autorités italiennes qui ont arrêté Carola Rackete, la capitaine du Sea-Watch, qui a accosté de force à Lampedusa pour débarquer 40 migrants.
INTERVIEW

L’affaire du Sea-Watch n’en finit pas de secouer l’Europe. Depuis l’arrestation, dans la nuit de vendredi à samedi, de Carola Rackete, la jeune capitaine du Sea-Watch, deux camps s’affrontent. Ceux qui estiment que la jeune femme a fauté en accostant de force à Lampedusa pour débarquer 40 migrants secourus deux semaines plus tôt, et ceux qui la soutiennent.

Benjamin Griveaux fait partie de la deuxième catégorie. "Sauver des vies, ce n’est pas un crime. L’accueil de personnes en détresse, quand on est en Europe, est un droit inaliénable", a lancé l’ancien porte-parole du gouvernement lundi sur Europe 1.

"Monsieur Salvini et madame Le Pen n’ont pas gagné les élections européennes"

Le candidat à la candidature à la mairie de Paris voit aussi là une occasion de critiquer le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini, dont les relations avec la France sont très tendues. "Cet énième épisode et cette énième instrumentalisation par messieurs Salivini et consorts démontrent l’impérieuse nécessité pour l’Europe d’apporter une réponse de solidarité ensemble", a estimé Benjamin Griveaux. "Monsieur Salvini et madame Le Pen n’ont pas gagné les élections européennes. Ça n’est pas leur vue sur cette question migratoire qui l’a emporté", a-t-il estimé.

"Est-ce que ça veut dire qu’on accueille la totalité sans vérifier les demandeurs d’asile et les migrants économiques ? Bien sûr que non", a toutefois tempéré Benjamin Griveaux. "Mais ça veut dire qu’on mettra des moyens sur Frontex, ce sont des gardes-frontières européens. Nous le ferons parce qu’au sein du Parlement européen, le groupe central, c’est celui notamment constitué par la République en marche."