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Grégoire Duhourcau
"Un des impacts les plus importants de notre travail et qu’il a été de bout en bout, public, transparent, pour que chacun puisse se rendre compte des choses", explique le président de la commission d'enquête sénatoriale sur Europe 1.
INTERVIEW

La commission d'enquête sénatoriale sur l'affaire Benalla a rendu ses conclusions, mercredi. Elle pointe notamment des "dysfonctionnements majeurs au sein des services de l'État". Mais d'après Philippe Bas, le président de cette commission d'enquête, l'objectif n'est pas de pointer l'exécutif de doigt. "Ce que nous visons, c'est la vérité. Nous le faisons au nom des Français", a-t-il expliqué à Matthieu Belliard sur Europe 1.

"Que chacun puisse se rendre compte des choses". C'est la raison pour laquelle leur travail a été mis "à la disposition du public", insiste Philippe Bas. "Un des impacts les plus importants de notre travail et qu’il a été de bout en bout, public, transparent, pour que chacun puisse se rendre compte des choses. (...) Nous protégeons un droit essentiel des Français de connaître la vérité."

Il confie par ailleurs que les membres de la commission d'enquête ont "le sentiment que des informations importantes ont été retenues, au moins au début de leurs investigations" : "On n’a pas le droit de mentir sous serment à une commission d’enquête et nous souhaitons que pour l’avenir, il soit bien clair que toute personne qui viendra devant une commission d’enquête, doit dire la vérité."

>> De 17h à 20h, c’est le grand journal du soir avec Matthieu Belliard sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

Un rapport "utile aux Français" et "à l'exécutif lui-même". En réaction, Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, a dénoncé mercredi "beaucoup de contre-vérités" dans le rapport d'enquête du Sénat. "On va laisser le temps à tout le monde de prendre connaissance du rapport parce que Monsieur Griveaux a dit aussi qu'il n'avait pas pris connaissance du rapport au moment où il s'exprimait", a rappelé Philippe Bas. L'élu Les Républicains promet également que la commission d'enquête du Sénat ne fait "pas de procès d'intention" et s'en tient "strictement aux faits" mais souhaite être "utile aux Français pour qu'ils puissent se faire un jugement sur la vérité" et "utile à l'exécutif lui-même". "Nous rappelons un certain nombre de règles qu'il faut respecter et nous faisons des propositions pour que tout ceci ne se renouvelle pas."